Monsieur Lazhar (Fellag à l’école ©micro_scope)
C’est devenu une habitude. Les films de l’automne sont plus intéressants que les films du printemps ou de l’été. Allez savoir pourquoi. Cette année confirmera sans doute encore une fois cette règle. Sur la dizaine de films proposés d’ici à l’automne, certains sont de vraies pépites. Rapide présentation des forces en présence.
On les attend de pied fermeÂ
Sans nul doute le film le plus attendu de l’automne, Café de Flore de Jean-Marc Vallée prendra l’affiche le 23 septembre, sans grosse concurrence. Une histoire d’amour universelle, un casting béton et un talent gros comme ça derrière la caméra… et si Vallée nous faisait un gros coup du style Incendies ?. Je n’en serai pas surpris. Autre sortie attendue, celle de Monsieur Lazhar, qui aura lieu quant à elle le 28 octobre. Auréolé de ses victoires à Locarno, le drame de Philippe Falardeau semble avoir tout ce qu’il faut pour récolter les 4 ou 5 étoiles des critiques. Largement de quoi se retrouver en bonne place aux Jutra l’an prochain.
On les surveille du coin de l’oeil
Le vétéran André Forcier nous livre son douzième opus, Coteau rouge (9 septembre) et nous montre qu’il n’a rien perdu de sa force créative et poétique. Coteau rouge s’avère être un Forcier accessible et généreux qui devrait plaire à un large public. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Enfin, mon troisième choix de l’automne se porte sur le drame intimiste de Sébastien Pilote Le vendeur. Prévue pour le 11 novembre, cette histoire de vendeur automobile proche de la retraite me semble aussi alléchante que Continental de Stéphane Lafleur. Est-ce la présence de Gilbert Sicotte qui me fait penser à cela? Je ne sais pas, en tout cas, Le vendeur devrait sans doute faire parler de lui.
Une surprise
On ne connait pas encore la date de sortie exacte, mais il se peut que Nuit #1 prenne l’affiche au cours du mois de novembre. Le scénario a l’air plutôt bien ficelé et la bande annonce laisse entrevoir de belles choses. Un film d’auteur dans la même lignée que celle des Giroux, Côté et Ouellet et qui pourrait peut-être nous révéler en sa réalisatrice Anne Émond une future grande dame du cinéma québécois (on en a si peu).
En vrac
Le 7 octobre : French immersion de Kevin Tierney. Une comédie estivale en plein automne ? Pourquoi pas… Sur un ton à peine plus grave, Jean-Philippe Pearson nous relatera comment composer avec la paternité lorsque l’on a passé la cinquantaine dans Le Bonheur des autres, son premier film (7 octobre). Et enfin, signalons la sortie le 14 octobre de Marécages de Guy Édoin, un drame rural avec Pascale Bussières.
