Cannes : la folie des passions récompensée

Malgré les controverses et les réactions très polarisées entourant sa présentation, Juste la fin du monde de Xavier Dolan aura donc réussi à mettre la main sur deux prix importants durant le Festival de Cannes cette année.

Xavier Dolan signe des autographes avant de monter les marches de Cannes pour la cérémonie de clôture (image-écran de la webdiffusion de Cannes 2016)

Xavier Dolan signe des autographes avant de monter les marches de Cannes pour la cérémonie de clôture (image-écran de la webdiffusion de Cannes 2016)

Malgré les controverses et les réactions très polarisées entourant sa présentation, Juste la fin du monde de Xavier Dolan aura donc réussi à mettre la main sur deux prix importants à Cannes cette année.

Le Prix du jury œcuménique, et surtout le Grand prix du festival, ce n’est pas rien! Et cette fois, si l’on en juge par les réactions d’après palmarès, c’est une véritable surprise pour des festivaliers qui avaient à peu près tous écarté Juste la fin du monde de leurs prédictions, en dehors d’un prix d’interprétation féminine cité à quelques reprises. Mais c’était oublier que le verdict du jury s’est la plupart du temps démarqué du consensus des critiques ou observateurs présents, faisant ainsi de la controverse et de la polémique des alliées de taille. Mais c’est surtout oublier que Xavier Dolan est indéniablement l’enfant chéri de Cannes, qui aura eu le nez creux de révéler un gamin de 20 ans bourré de talent en sélectionnant il y a sept ans J’ai tué ma mère, un film, faut-il le rappeler, dont à peu près personne n’avait entendu parler au Québec. Une filiation qui n’est pas prête d’être reniée et qui, selon toutes vraisemblances, devrait un jour le récompenser du trophée suprême, la Palme d’or.

Voilà donc deux prix prestigieux qui viennent couronner ce sixième opus de notre « jeune prodige », portant à huit le total obtenu par les cinq films qu’il a présentés sur la Croisette. Un cas évidemment unique dans la cinématographie canadienne. Dolan, qui a avoué avoir réalisé avec ce Juste la fin du monde son meilleur film, et à qui l’on avait promis la Palme d’or il y a deux ans pour Mommy, repart sans doute un peu plus serein. Ses producteurs et distributeurs aussi. Le film est bien né et n’aura aucune difficulté à faire sa marque dans les marchés où il a été vendu.

Félicitations donc à « l’enfant terrible du cinéma québécois », qui prouve une fois de plus que la richesse de son cinéma et que sa passion auront toujours raison de « la sagesse de l’indifférence ».

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