Résumé détaillé du film Maurice Richard

Drame biographique de Charles Binamé (2005). Avec Roy Dupuis, Julie Le Breton et Stephen McHattie. Attention: comme à l’habitude ce résumé détaillé dévoile la totalité de l’intrigue.

Le film débute par un retour en arrière sur la jeunesse de Maurice, 17 ans, qui travaille comme machiniste dans une usine. Un jour, il a le malheur de parler avec Léveillé, le responsable syndical, ce qui ne semble pas plaire à son patron qui le cantonne à des travaux de nettoyage. Maurice ne dit rien, il accepte ses humiliations au travail et ses conditions d’emploi dures et sordides. Le soir c’est sur la patinoire qu’il montre les dents. Avec son équipe, ils gagnent tous les matches de championnat, mais échouent en finale… À deux minutes de la fin, Maurice rentre sur la patinoire et marque les deux buts vainqueurs.Garçon renfermé, refusant les danses que lui propose Lucille 13 ans, Maurice préfère être sur la patinoire à frapper des balles. Elle semble amoureuse « est-ce que tu vas dire à mon frère que je t’ai embrassé? » et le donne un gentil baiser…

Roy Dupuis dans Maurice Richard de Charles Binamé

Roy Dupuis dans Maurice Richard de Charles Binamé

Montréal, quatre ans plus tard. Coincé, tendu, Maurice demande la main de Lucille à son père M. Lorchet. « Comment tu penses que tu vas prendre soin de notre fille? ». Mais, même si le Canadien l’a invité à son camp d’entraînement, le père de Lucille refuse en raison de la condition physique du prétendant. Malgré l’opposition du père, le mariage a lieu. Installés dans un petit appartement salle et encombrés de voisins bruyants, Maurice : « j’pense ben qu’tu pourrais rêver à quelque chose de mieux qu’icitte »…

Maurice est au camp d’entraînement. À la fin de la première journée, le docteur McKay lui annonce qu’en raison de ses précédentes blessures il veut l’examiner. Mais pas de contrat. Le lendemain, malgré les avis contraires du docteur, il est remarqué par ses qualités de patineurs, sa détermination et son abnégation qui font la différence. Il est engagé. Rapidement La Comète, devient une étoile, reconnue, riche et célèbre… mais lors d’un match contre, les russes, Richard est blessé à la cheville. La presse se déchaîne « Si Richard finit premier, se sera au rang des blessures ». Alors, l’état de santé du joueur devient la cause de tous les commentaires acerbes des partisans. On songe même à l’échanger à Détroit. Mais personne n’en veut. « C’est des vautours » dit Lucille en larmes… et enceinte…

Assistant impuissant aux défaites de son club, Richard s’entraîne fort. Sous les yeux de son entraîneur, ravi. Richard revient dans la chambre, mais, alors que le coach remonte son équipe, il annonce à Richard qu’il ne jouera pas, ce dernier part en furie. Dick Irvin, le coach prend cette envie à témoin « Now that’s what I want ».

Après un passage à l’usine, après des entraînements nocturnes seul sur la glace, il rejoue enfin! Et le 15 remarque! Mais, malgré la ferveur des partisants et le brio de Maurice, sa santé reste inquiétante et seul Dick continue à le défendre.

Maurice est papa d’une petite Juliette de neuf livres. Le soir même, La comète change son numéro 15 contre le numéro 9 qui le rendra célèbre à jamais. Son surnom est désormais Le Rocket… Puis, c’est la coupe Stanley 46 que le Canadien remporte haut la main contre les Bruins de Boston.

Devant la popularité grandissante des canadiens français, menés par Le Rocket, la tension monte peu à peu, à l’image des matches contre les Rangers de New York. Des matches où « y a un canadien qui va se faire tapocher »… En effet, The Killer, numéro 4 new yorkais a promis de démolir la face de Maurice Richard…

Durant le match, c’est effectivement une sacrée bagarre qui se joue sur la glace, mais c’est plus à de la boxe qu’il ressemble! Et c’est Richard, qui d’une droite bien placée, remporte le combat par K.O. Devant ces menaces, tous implorent à Richard ne doit pas jouer, Lucille, qui a de plus peur pour son mari, le supplie de ne pas jouer ; mais lui, ignore les avertissements et se présente fièrement sur la glace. C’est ignorer la tête dure du Rocket…

Dans les journaux, les américains se moquent de l’accent des francophones, « Y disent que j’suis une cruche », s’offusque Richard. La combat se transporte donc sur le terrain linguistique. Le combat sera donc celui de tous les francophones qui répondent en anglais, qui s’aplatissent sans mot dire.

Le match. Dans les gradins, l’euphorie est à son comble. Maurice marque encore, son 45ème but, un record qui est la fierté de tous les canadiens français. Contre les Bruins, il reçoit une sévère blessure, mais marque finalement le but vainqueur de son équipe, la légende ne cesse de se construire.

Peu à peu, Le Rocket commence à prendre à son compte les revendications des canadiens français qui commencent à se lasser de la suprématie et de l’arrogance des anglophones. Dans la chambre, on commence à entendre quelques mots timides des coachs. Les temps changent. Alors, lorsque les injustices envers les joueurs francophones sont trop fortes, Richard s’associe à la presse pour dénoncer Clarence Campbell, le président de la LNH « Le Rocket engueule Campbell » titrait le journal…

Lors du match du 13 mars 1955 contre les Bruins, les erreurs d’arbitrage en faveur de Boston dépassent tout ce que Le Rocket peut tolérer. Alors qu’il vient de manger un sale coup de bâton sur le crâne, il se venge et assène un coup identique à son adversaire. Mais, il est retenu par un arbitre et le joueur des Bruins a tout le loisir de le frapper sans que Richard puisse se défendre. Il se retourne et frappe à son tour l’arbitre qui tombe sur la glace. À la fin du match, dans la chambre, c’est toute l’équipe qui le protège alors que les policiers viennent l’arrêter.

En représailles, le 16 mars, Campbell, suspend Richard pour le reste de la saison et les séries. Le lendemain, les partisans, outrés par cette suspension, manifestent devant le Forum et lorsque la partie contre les Red Wings de Détroit débute, la tension est à son maximum. C’est alors que Campbell qui a décidé d’affronter la foule en assistant au match, est le début d’une émeute qui s’étend rapidement dans les rues du centre ville. Le lendemain, après que son barbier l’ait conseillé, Le Rocket fait un appel au calme à la population.

Maurice Richard joua pendant les cinq saisons suivantes. Le Canadien gagna les cinq Coupes Stanley suivantes.

© Charles-Henri Ramond, janvier 2009.

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