La mort n’existe pas est une drame coproduit, scénarisé et réalisé par Félix Dufour-Laperrière, qui signe là son quatrième long métrage depuis 2014.
Financé en partie avec l’aide de la compagnie française Miyu Productions (Linda veut du poulet!, Saules aveugles, femme endormie), La mort n’existe pas se veut une fable sur l’engagement de la jeunesse pour un monde plus juste et plus humain, sur les doutes face à un environnement en pleine déconfiture, ou encore sur la rupture avec l’ordre établi. Onirique, mais parfois dur; intime, mais abordant des thèmes universels; allégorique, mais pourtant bien ancré dans son époque, le récit de ce film d’animation ambitieux – inspiré des mouvements sociaux québécois, notamment ceux du printemps étudiant de 2012 – confirme le penchant de son auteur pour des récits à forte saveur politique, déjà à l’œuvre dans Ville Neuve ou Archipel.
Présenté en première mondiale lors de la Quinzaine des cinéastes du festival de Cannes en mai et en première québécoise à Fantasia en juillet, La mort n’existe pas sort en salle au Québec le 26 septembre 2025.
Notes de l’auteur
C’est le récit d’une radicalité, de ses ambivalences, de ses espoirs, de ses culs-de-sac. Le récit d’une grande colère, de désirs immenses qui s’enflamment pour remettre le monde en mouvement, mais qui entraînent les personnages jusqu’aux limites de leurs actions et les confrontent à leurs contradictions. Les personnages prennent conscience d’une opposition claire, parfois irrésoluble : l’impossibilité de la violence et l’impossibilité du statu quo.
Les questions de légitimité de la violence, des inégalités, de l’engagement et de la radicalité m’apparaissent tout particulièrement d’actualité. Alors que les ordres établis semblent aujourd’hui vouloir se modifier et que nous observons des reconfigurations brutales dans certains pays, la violence ressurgit, ou peut-être redevient visible.
C’est un film que j’ai écrit en pensant à ma fille et à mon fils, en projetant sur leur avenir encore entièrement ouvert les doutes, les inquiétudes et les grands espoirs qui me traversent et m’habitent. J’y ai évidemment laissé poindre mes propres questionnements, mes propres loyautés et faiblesses, les compromissions, audaces et convictions, petites et grandes, qui tissent mon quotidien. J’ai essayé de faire un film inquiet et amoureux à la fois, un film d’amitié aussi, de loyauté.
Le film a été entièrement dessiné à la main, sur tablette graphique, à raison de 12 dessins par seconde. Un soin tout particulier a été apporté à la mise en couleur, faite à partir de couleurs peintes sur papier, pour établir une proximité entre les personnages et les lieux qui les accueillent, pour lier la lisibilité de l’image aux mouvements des personnages, à leur évolution. C’est une tension qui me semblait fertile, celle de ne pas systématiquement détacher les personnages des décors, pour plutôt entretenir une liaison graphique entre les deux, une relation dynamique. C’est d’ailleurs à mettre en lien avec l’abstraction des aplats de couleur visibles au début et à la fin du film.
Les notes ci-dessus sont extraites sans modification du dossier de presse de La mort n’existe pas, fourni par Maison 4:3.
Résumé
Un groupe de jeunes militants s'attaque aux occupants d'un luxueux manoir situé à l'orée d'une dense forêt. La résistance des occupants est rude; le sang jaillit. Prise de peur, Hélène abandonne ses compagnons de lutte. Elle se réfugie dans les bois, avant d'être rattrapée par Manon, une ancienne complice. Cette dernière incite Hélène à reconsidérer ses choix et à questionner ses valeurs.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Avec les voix de Zeneb Blanchet (Hélène), Karelle Tremblay (Manon), Mattis Savard-Verhoeven (Marc), Barbara Ulrich (Vieille dame), Félix Dufour-Laperrière (Rémi), Françoise L. (enfant), Marie B. (Martine)
Fiche technique
Genre: drame, fable fantastique, animation - Origine: Coproduction Québec-France (79%-21%), 2025 - Durée: 1h12 - Langue V.O.: Français - Visa: 13 ans et plus (violence) - Images: couleurs, format 1.85:1 - Première mondiale: mai 2025, Cannes - Première québécoise: 17 juillet 2025, Fantasia - Date de sortie: 26 septembre 2025 sur 7 écrans (Québec), 1 octobre 2025 (France)
Réalisation: Félix Dufour-Laperrière - Scénario et dialogues: Félix Dufour-Laperrière - Production: Nicolas Dufour-Laperrière, Félix Dufour-Laperrière, Emmanuel-Alain Raynal, Pierre Baussaron - Sociétés de production: Embuscade Films (QC) et Miyu Productions (FR) avec la participation financière de la SODEC, de Téléfilm Canada, des Crédits d'impôts Cinéma et Télévision (Gestion SODEC), du Fonds Harold Greenberg, du Crédit d’impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne et en collaboration avec Radio-Canada - Distribution: Maison 4:3 (Québec), UFO Distribution (France)
Équipe technique - Assistante réalisation: Bren López Zepeda - Conception sonore: Olivier Calvert, Samuel Gagnon-Thibodeau - Mixage: Hans Laitres - Montage images: Félix Dufour-Laperrière - Musique: Jean L'Appeau - Prise de son: Olivier Calvert, Samuel Gagnon-Thibodeau