[Critique] Goon, le dernier des durs à cuire

« Goon, dur à cuire », en prenant en considération que ce film attirait un auditoire bien précis, n’était pas mauvais en soit. Ceci dit, est-ce qu’une suite était vraiment nécessaire? N’avait-t-on pas tout dit? Apparemment, non.

Image du comédien canadien Seann William Scott dans Goon le dernier des durs à cuire (2016, Jay Baruchel - Les Films séville)

Seann William Scott dans Goon le dernier des durs à cuire (2016, Jay Baruchel – Les Films séville)

Goon : Last of the Enforcers (Goon le dernier des durs à cuire) est le premier long-métrage réalisé par Jay Baruchel. La prémisse est fort simple : Un joueur de hockey enclin à des blessures est confronté à la possibilité de la retraite quand un nouveau joueur met en péril son statut de plus grand bagarreur de la ligue semi-professionnelle. D’entrée de jeu, ce film est la suite de Goon qui se veut une version de Slap Shot nouveau genre. Le premier volet, en prenant en considération que ce film attirait un auditoire bien précis, n’était pas mauvais en soit. Ceci dit, est-ce qu’une suite était vraiment nécessaire? N’avait-t-on pas tout dit? Apparemment, non.

Au niveau de la réalisation, Goon le dernier des durs à cuire est suffisant considérant qu’il s’agit du premier effort de Baruchel. À vrai dire, il serait intéressant de le voir aux commandes d’un autre projet, peut-être plus intellectuel que ce dernier. Quant au film, on peut y apercevoir Brandon Prust, George Parros et Georges Laraque (anciens joueurs du Canadiens de Montréal) dans quelques scènes. Ces joueurs sont reconnus à juste titre de plombier, détail qui sert bien l’histoire et donne un clin d’œil aux fans de hockey. Quoique drôle par moment, Goon le dernier des durs à cuire ressemble à n’importe quel film de Judd Apatow et je ne fais pas référence à l’excellent Bridemaids ici, mais plutôt à ses réalisations un peu plus faibles telles que Drillbit Taylor ou Year One (pour ceux qui s’en souviennent) qui ont plutôt eu des critiques mitigées. Ensuite, la vulgarité contribue au ton du film et donne un effet comique, mais parfois on va un peu trop loin. Combien de litres de sang sont nécessaires pour nous faire comprendre que les joueurs se donnent des coups de poing au visage?

Le film comporte aussi son lot de longueurs. À mi-chemin, Doug (personnage principal interprété par Seann William Scott) est blessé. Va-t-il pouvoir continuer de jouer? Sa femme est enceinte et ne veut plus qu’il se battre. Va-t-il l’écouter ou va-t-il plutôt aider ses coéquipiers? Bref, on aurait pu facilement couper 30 longues minutes. Ce film n’a pas tout faux non plus. La performance de T.J. Miller (dans le rôle du chroniqueur), quoique clichée, demeure très drôle. Le fils de Kurt Russell, Wyatt Russell est excellent dans son rôle du Némésis et pave la voie pour interpréter un psychopathe dans un futur long-métrage. Malheureusement, Marc-André Grondin (qui reprend son rôle de Xavier Laflamme) est sous-utilisé. En somme, voyez-le si vous êtes un fan de hockey ou si vous avez adoré la première mouture.

Texte de Matthew L. Lewis

Goon, Last of the Enforcers – Québec-Canada, 2017, 1h41 – Après une énième commotion, Doug doit oublier son rêve des ligues majeures et se contenter d’une carrière de vendeur d’assurance, comme le lui suggère fortement sa femme Eva qui est enceinte. Mais Doug ne peut résister aux sirènes des Highlanders, et met tout en branle pour retrouver sa gloire d’antan – Avec: Seann William Scott, Wyatt Russell, Alison Pill, Liev Schreiber, Marc-André Grondin – Scénario: Jay Baruchel, Jesse Chabot Réalisation: Jay Baruchel – Production: David Gross, André Rouleau, Jay Baruchel – Distribution: Les Films Séville

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★★ Moyen
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