Mouvements du d̩sir РFilm de L̩a Pool

Un train. Une rencontre. Vincent et Catherine. Une grande histoire d’amour à travers les plus beaux paysages du monde dans le décor unique d’un train canadien.

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Mouvements du désir (titre de travail : L’instant amoureux) est un drame sentimental réalisé par Léa Pool et distribué en salles en 1994. Cette coproduction entre le Québec et la Suisse, pays originaire de la cinéaste, met en vedette la comédienne française Valérie Kaprisky, alors en pleine gloire dans son pays, ainsi que Jean-François Pichette, que l’on avait découvert dans À corps perdu, un autre film de Léa Pool et dans Being At Home With Claude de Jean Beaudin.

Aux dires de la cinéaste, c’est le livre de Roland Barthes Fragments d’un discours amoureux qui a aiguillé sa démarche. Dans les colonnes de La Presse (édition du 8 mai 1993), elle mentionnait : Dans ce livre, qui m’a beaucoup frappée, dit-elle, l’auteur décrit la jalousie, l’absence, l’attente, toutes ces émotions du sentiment amoureux qu’on peut partager avec tous les humains de la terre. Ça n’a jamais été fait au cinéma, du moins à ma connaissance.

Encart La Presse (19 fév. 1994) pour le film Mouvements du désir

Encart La Presse (19 fév. 1994) pour le film Mouvements du désir

Voici quelques extraits de la critique du film de Janick Beaulieu, parue dans Séquences : la revue de cinéma (n° 170, 1994, p. 41-42) : Toute la facture du film repose sur l’alternance du réel et de l’imaginaire. Comme nos deux amants se connaissent peu, ils imagineront l’univers de l’autre en y projetant leur propre univers. Certaines images mentales en mélangeant le réel et l’imaginaire prendront la forme d’un rêve angoissant.La caméra de Pierre Mignot ne souffre pas de la maladie de Lelouch. Et les images sont souvent d’une beauté souveraine.Un film pour voyeurs? Non. C’est un pourvoyeur en émotions subtiles à travers des sentiments qui s’apparentent aux teintes du pastel (le gris et le bleu) comme pour mieux respecter le non-dit des éclairs discrets et du tonnerre en suspension. [1]

Nominé pour huit prix Génie, le film de Léa Pool n’en remporta aucun.

[1]: lire la critique complète : http://id.erudit.org/iderudit/59474ac

Résumé

L'histoire d'une passion dévorante de deux êtres seuls qui se rencontrent dans le train qui les emmènent de Montréal à Vancouver. C'est par Charlotte, la fillette de Catherine, que Vincent fait la connaissance de Catherine. Tout commence donc par des échanges de banalités, des regards furtifs, des instants volés à partager en toute simplicité... leur seul besoin immédiat semble être celui de combler un vide.

Au fil des kilomètres, ces deux inconnus nouent, parfois maladroitement, une relation qui voudrait être profonde dans laquelle ils tente de retrouver tendresse, complicité et bien être. Plus le chemin avance et plus Charlotte et Vincent se sentent proches l'un de l'autre et plus ils sont prêts à succomber à leur désir... irrémédiablement attirés l'un vers l'autre...

Un soir qu'il a bu, Vincent se retrouve au bar dans les bras d'une jeune danseuse, sous le regard désabusé de Charlotte. "J'm'en fous..." essaye-t-elle vainement de se convaincre, mais elle sait qu'elle a déjà succombé et ne peut se résoudre à laisser Vincent.

Alors, entre désir et hésitations, entre rêve et réalité, leur voyage au long cours les amènera là où leur passion éclate et se déchaîne... Un soir, alors qu'elle sauve un jeune kleptomane du suicide, elle se réfugie dans les bras de Vincent et passe la nuit avec lui. Le couple se constitue enfin... plus tard dans la soute à bagages, ils feront l'amour passionnément, comme cela devait inéluctablement arriver. Alors qu'à l'aube le train traverse les Rocheuses, "mon dieu, faites que le train ne s'arrête jamais" pense-t-elle...

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Valérie Kaprisky (Catherine) ; Jean-François Pichette (Vincent) ; Jolianne L'Allier-Matteau (Charlotte) ; Jacques William (Tom) ; Mathew Mackay (Tadzio) ; Élise Guilbault (la femme aveugle) ; Mimi D'Estée ; Lucien Deslongchamps ; Marc Gélinas et aussi Noémie Yelle dans le rôle de Mélanie, la fillette de la femme aveugle

Fiche technique

Genre: Drame sentimental - Origine: Coproduction Québec-Suisse, 1994 - Durée: 1h33 - Langue V.O.: français - Date de sortie: 4 février 1994 (9 avril 1997 en France) - Visa: 13 ans et plus - Tournage: durant huit semaines, dans deux wagons Via Rail en mouvement, et à Toronto et Vancouver - Budget approximatif: NC

Réalisation: Léa Pool - Scénario: Léa Pool - Production: Denise Robert, Alfi Sinniger et Peter Baumann - Producteur associé: Yves Rivard - Sociétés de production: Cinémaginaire (Qc), Office National du Film (Can) avec la participation de Téléfilm Canada, SOGIC et pour la Suisse : CatPics Coproductions, Département fédéral de l'Intérieur, DRS, TSR, Téléclub Fondation Fonds culturel Suissimage - Producteur délégué: Daniel Louis - Distribution: Alliance Vivafilm

Équipe technique - Costumes: Sabina Haag - Direction de production: Madeleine Henrie - Mixage: François Musy, Hans Kuenzi - Montage: Michel Arcand - Photographie: Pierre Mignot - Musique: Zbigniew Preisner - Son: Florian Eidenbenz

Infos DVD/VOD

À notre connaissance, le film Mouvements du désir n'est pas disponible en format DVD au Québec.

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Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
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