Rencontre autour du film Hochelaga, Terre des Âmes

Hier soir, dans le cadre de la 27e édition du Festival Présence autochtone, une rencontre autour du long métrage Hochelaga, Terre des Âmes était organisée avec François Girard, entouré de trois acteurs autochtones ayant participé au film.

Image des participants au Panel Hochelaga Terre des Âmes - Présence autochtone 2017

Panel Hochelaga Terre des Âmes – Présence autochtone 2017 – de gauche à droite : Jacques Newashish, Georges Wahiakeron, François Girard, Dominique Rankin, René Lemieux (Crédit photo : Charles-Henri Ramond)

Hier soir, dans le cadre de la 27e édition du Festival Présence autochtone, une rencontre autour du long métrage Hochelaga, Terre des Âmes était organisée avec l’auteur et réalisateur François Girard, qui était entouré de Jacques Newashish, de Dominique Rankin et de Georges Wahiakeron, acteurs autochtones ayant participé au film, tant par leur présence à l’écran que par leur travail de traducteur/réviseur des dialogues à l’origine écrits en français. Le panel était animé par René Lemieux, docteur en sémiologie.

Outre la fierté de rappeler le casting 100% autochtone pour les personnages d’Amérindiens, il a d’ailleurs beaucoup été question de langues durant cette soirée. Avec la distribution des rôles, cela semble avoir été l’un des principaux défis du film, dont les textes font grand usage du mohawk, en plus du français, de l’anglais du créole, de l’arabe et même du latin.

Plusieurs tableaux historiques seront au cœur de cette production ambitieuse: un massacre Iroquoïen en 1267, la visite de Jacques-Cartier en 1535, le soulèvement des Patriotes de 1837, et, de nos jours, une partie de football au stade Percival-Molson. Ces fresques seront révélées par la fouille d’un trou mystérieux (« un trou de mémoire » de préciser René Lemieux) exploré par un archéologue incarné par Samian.

François Girard a beaucoup parlé de ses intentions, soit celle de représenter Montréal pour la première fois dans sa carrière, mais aussi celle de découvrir un passé que l’on connaît mal, et de revisiter la façon dont l’histoire avec un grand H nous a été contée. Avant l’arrivée de Jacques Cartier, beaucoup de choses se sont passées. C’est ce qui explique que le récit s’étend sur une période de plus de sept siècles et pas uniquement sur les 375 dernières années (Hochelaga – Terre des Âmes a été nommé comme « le film officiel du 375e anniversaire de Montréal »).

Tous les intervenants se sont entendus sur la nécessité de faire maintenant cette oeuvre et ont du même souffle émis le souhait qu’il puisse tendre des ponts entre les peuples. Le réalisateur a tenu à préciser que son film est avant tout une vision personnelle des origines de sa ville, une fiction qui « questionne l’endroit où (il) vit », mais qui n’a pas la prétention de s’établir comme vérité absolue. Il a rappelé le rôle de « mentor de l’authenticité » effectué, entre autres, par l’anthropologue Serge Bouchard.

Bien que peu de détails sur une éventuelle participation aux festivals ni sur la sortie en salles aient été fournis, le cinéaste nous a confirmé que le montage est quasiment terminé. Il reste « quelques heures » de travail. Une bande-annonce préliminaire nous a été présentée en guise d’introduction, ainsi que plusieurs photos officielles. Et croyez-moi, tous les éléments de cette prémisse nous laissent penser qu’ Hochelaga – Terre des Âmes sera bel et bien une saga à grand déploiement qui rejoindra un large auditoire, autant ici qu’à l’étranger. On s’en reparle dans les jours/semaines à venir.

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