Retour sur la carrière de Roger Racine

Directeur de la photographie faisant partie des pionniers francophones du cinéma canadien, Roger Racine s’est éteint à l’âge de 90 ans.

Portrait du directeur photo, réalisateur et producteur Roger Racine (extraite de l’entrevue de Denys Desjardins)

Portrait du directeur photo, réalisateur et producteur Roger Racine (extraite de l’entrevue de Denys Desjardins)

Faute de temps, nous n’avons pas pu vous aviser plus tôt du décès de Roger Racine survenu le 15 octobre dernier, à l’âge de 90 ans. Directeur de la photographie et faisant partie des pionniers francophones du cinéma canadien, Roger Racine a eu une carrière prolifique dans les années 40 et 50, mais, comme bien des artisans importants de cette époque, il est toujours resté dans l’ombre des cinéastes de renoms.

Né à Ottawa en 1924, Roger Racine fait ses débuts à l’ONF durant la seconde guerre mondiale en tant que chef opérateur. Jusqu’à son départ en 1948, il y tournera une trentaine de films, principalement des courts métrages documentaires. Racine fait le saut dans le privé et devient en l’espace de quelques années seulement l’une des figures importantes liées à l’essor du cinéma québécois. Il sera notamment le directeur photo de plusieurs films marquants de l’époque, tels que : Le curé de village, La petite Aurore, l’enfant martyre, Forbidden Journey ou Les lumières de ma ville. Il s’essayera à la réalisation en 1951 avec le film – aujourd’hui invisible – The Butler’s Night Off.

Il intègre la télévision de Radio-Canada en tant que réalisateur en 1952, puis douze ans plus tard, fonde la maison de production Cinéfilms, que son fils, Christian, prend en charge à sa retraite. Durant cette période, Racine signe les images de plusieurs productions secondaires comme Le soleil des autres de Jean Faucher, Après-ski de Roger Cardinal ou Evil Judgment de Claudio Castravelli. En 1977, il réalise son second long métrage de fiction, le très rare Ribo, ou l’enfant sauvage (montré en 2014 à la Cinémathèque québécoise) et agit comme producteur sur quelques réalisations de cinéma ou de télévision. À ce titre, signalons le prix Gémeaux du meilleur documentaire (catégorie Portrait ou biographie) reçu pour la série documentaire René Lévesque, héros malgré lui qu’il avait coproduite avec Claude Godbout et Marc Renaud en 2003.

La photo de cet article est extraite de l’entrevue de Denys Desjardins avec Roger Racine réalisée dans le cadre du projet Une histoire du cinéma – 61 portraits vivants.

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