À compter du 16 avril prochain, la Cinémathèque québécoise organise une rétrospective dédiée au Québécois Claude Gagnon. Jusqu’au 27 avril, le cycle « Claude Gagnon : l’oeil singulier » proposera de replonger dans la filmographie de ce cinéaste atypique, en activité depuis plus de quarante ans. Nous aurons ainsi l’occasion de voir plusieurs de ses films, dont Keiko, le célèbre Kenny (Kid Brother) et Revival Blues, pour ne nommer que ceux-ci. Cette rétrospective coïncide avec la sortie prochaine de Les vieux chums, son dixième long métrage, qui prendra l’affiche le 14 mai prochain.
Claude Gagnon reçoit, en 2014, la Bourse de Carrière Michel Brault du Conseil des arts et des lettres du Québec, quelques 40 ans après avoir débuté sa carrière au Japon où il s’était rendu en 1970, alors qu’il n’avait que 20 ans. Il y tourne en 1978 son premier long-métrage, Keiko, qui lui procure une enviable notoriété grâce au succès commercial et aux nombreux prix remportés. À l’été 1979, Gagnon revient s’installer à Saint-Hyacinthe où il tourne ses deux longs-métrages suivants: Larose, Pierrot et la Luce, en 1982 et Visage pâle, en 1985. Deux ans plus tard, Kenny lui procurera un succès phénoménal à l’échelle planétaire. Il enchainera avec la production et la distribution de nombreux films québécois et étrangers par l’entremise d’Aska Films, la société que Gagnon fonde avec sa femme Yuri Yoshimura. Ils produisent de nombreux films pour Gilles Carle, André Melançon, François Bouvier, et d’autres réalisateurs québécois aussi bien qu’étrangers. Au début du millénaire, Gagnon retourne à la réalisation avec notamment Kamataki (2005) et Karakara (2012) qui remportent des prix un peu partout sur la planète.