Pour la cinquième année consécutive, je couvrirai la sélection québécoise du Festival du nouveau cinéma, dont la majorité se retrouve dans la section Focus, composée aussi de productions canadiennes. Une belle occasion de voir un panorama des tendances actuelles, de découvrir des nouveaux noms, de voir des films qui ne sortiront peut-être jamais, et bien-sûr, de se préparer en vue des sorties des semaines à venir.
À mon programme cette année, une petite vingtaine de films aussi différents les uns que les autres, et souhaitons le quelques belles surprises. Progressivement, je publierai les fiches et les critiques (si le film en vaut la peine) de ces films, mais en attendant, voici cinq un aperçu de productions d’auteurs qui me semblent vraiment valoir le déplacement.
[vimeo]https://vimeo.com/160626555[/vimeo]
Les arts de la parole d’Olivier Godin
Si vous avez pu voir ses deux précédents films, et si vous les avez aimés, ce qui est mon cas, vous avez sans doute remarqué à quel point Olivier Godin a le tour de rendre tout réalisme totalement impensable, en imaginant subtilement une mayonnaise, rigolote mais savamment étudiée, de fantastique, d’hallucinations et de fables ésotériques. Une fois qu’on s’est laissé convaincre par ses expérimentations tordues, on y trouve certainement dans le cinéma de Godin matière à s’émerveiller. On souhaite que ce troisième film soit de la même veine. À découvrir les 10 octobre à 19 h 15 et le 14 octobre à 13 h (Cinéma du Parc 1).
Le cyclotron d’Olivier Asselin
On connait le style particulier d’Olivier Asselin et sa propension à montrer des univers hors de toute norme et du temps. Après le New York des années folles dans Un capitalisme sentimental, Asselin nous replonge dans la Seconde Guerre mondiale avec cette histoire d’espionnage, de bombe atomique et de mécanique quantique. Dit comme ça, c’est forcément intrigant. On retrouvera Paul Ahmarani et Lucille Fluet, les 11 octobre à 19h (Cinéma du Parc 1) et 16 octobre à 13h (Salle Jean-Claude Lauzon).
[vimeo]https://vimeo.com/184462938[/vimeo]
Déserts de Charles-André Coderre et Yann-Manuel Hernandez
Section Les nouveaux alchimistes – Réflexif premier long dans lequel on plonge dans les « profondeurs de la psyché » d’un homme perdu dans les dunes de Death Valley qui croise le chemin d’une femme au regard perçant. On s’y rendra avec envie les 7 octobre à 19h et le dimanche 9 octobre à 15h, au Cinéma du Parc 1.
[youtube]https://youtu.be/-0HtcAa8SFg[/youtube]
Prank de Vincent Biron
Section Temps 0 – C’est pipi-caca, littéralement, c’est grossier et vulgaire aussi. Mais derrière sa crasse de surface, ce premier long s’offre comme une vision tendre de la jeunesse, un peu badass, un peu désœuvrée, en tout cas en gros manque d’amour. On n’avait pas vu une telle fraîcheur et une telle justesse de ton pour dépeindre l’adolescence au cinéma depuis 2008 avec l’indispensable À l’ouest de Pluton d’Henry Bernadet et Myriam Verreault (qu’on aimerait tellement revoir, juste une fois, stp). Prank, quatre amis, une Porsche jaune, un pénis de 6 pieds et des jokes plates. Le 14 octobre à 21 h 30 au Cinéma Impérial.
Mes nuits feront écho de Sophie Goyette
Remarquée pour ses courts, dont La Ronde récipiendaire en 2011 du prix du Meilleur court métrage de fiction aux Rendez-vous du cinéma québécois, Sophie Goyette tourne sur une période de presque trois ans ce premier long mystérieux, en cherchant dans trois pays différents les racines de sensations profondes. Qualifié par certains de « sensoriel » et d’ « incomparable ». Ça suffit presque à l’aimer déjà. On vérifie le tout le 11 octobre à 21h ou le 13 à 14h45 au Cinéma du Parc 1.
Bien entendu, je me suis limité ici à cinq suggestions, j’aurais pu en mettre bien plus tant les films proposés cette année semblent homogènes et prometteurs.
Bon FNC à toutes et tous!