Amour apocalypse – Film d’Anne Émond

Mélange humoristique de drame futuriste et de comédie sentimentale contemporaine. Sixième long métrage de la réalisatrice.

Amour apocalypse est une comédie écrite et réalisée par Anne Émond, qui signe là son sixième long métrage de fiction en carrière.

Auparavant intitulé Adam, le film évoque la rencontre, puis la relation amoureuse d’Adam, un Québécois atteint d’une profonde anxiété, et Tina, une mère de famille ontarienne joviale et empathique. Tourné au Québec et dans le nord de l’Ontario, ce mélange de romance et de drame futuriste suit le parcours d’un protagoniste doux et profondément bon, qui vit mal ses angoisses face à des préoccupations planétaires sombres, très contemporaines, comme la guerre, la maladie ou la crise environnementale.

Présenté en première mondiale lors de la 57e édition de la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes en mai 2025, Amour apocalypse a remporté le Grand prix du jury au Festival du film de Cabourg. Le film a également été sélectionné comme film de clôture du Festival international du film de Toronto (TIFF). En version sous-titrée, Amour apocalypse se nomme Peak Everything. Le film sort en salle le 8 août 2025.

Notes de la cinéaste

J’ai débuté l’écriture de ce film d’abord pour me sauver la vie. Je traversais un sérieux moment de détresse qui me semble propre à notre époque, voire devenu la norme : dépression, angoisse, éco-anxiété, sentiment de vide, peur du futur. Étrangement – ou peut-être est-ce logique – c’est Amour Apocalypse, une comédie loufoque, absurde, romantique et chaotique qui est né de cette souffrante tranche de vie.

Comme Adam, le personnage principal, je possède une lampe solaire thérapeutique. Comme dans le film, la lampe était accompagnée d’un numéro menant à une ligne de soutien. Je n’ai jamais appelé finalement, j’ai préféré m’inventer ces conversations à moi-même. J’avais un tel besoin de douceur et de connexion que je me suis imaginé cette voix calme, cette rencontre salvatrice. Puis, au bout d’un moment, enfin, la fiction est arrivée. J’ai pu sortir de moi-même, le temps d’inventer cette galerie de personnages colorés. Ça a été un soulagement.

C’est un film que j’ai voulu drôle, décalé, irrévérencieux et tendre. Nous avons souhaité fabriquer une œuvre à l’image rugueuse et sale, un peu comme le sont devenus beaucoup de nos paysages, aujourd’hui. Une lumière crépusculaire et caniculaire. Une ambiance de fin du monde au cœur de laquelle pourtant, nos triviales histoires d’amour, de famille, de sexe et de jalousie continuent d’occuper toute la place.

C’est à la fois effrayant et beau, il me semble, cette façon que nous avons de nous placer au centre de tout, comme si nous avions oublié que nous étions des animaux. C’est un film qui, je l’espère, par sa structure et par son ton, reflète un certain sentiment de trouble. Entre la réalité et la fiction, le drame et la comédie, l’amour et la violence. Il me semble que les temps présents, tout comme ce film peut-être, sont troubles.

Les notes reproduites ci-dessus sont extraites sans modification du dossier de presse de Amour apocalypse, fourni par Immina Films.

Résumé

Adam, 45 ans, est propriétaire d'un chenil dans un village de Chaudière-Appalaches. Célibataire, anxieux à propos de tout et surtout de l'avenir de la planète, il a du mal à gérer les avances de son employée délurée et peine à composer avec la bonhomie de son copain Frank et l'oisiveté de son père Eugène. Une psychothérapeute condescendante le place sous médication, sans résultat. Même sa toute nouvelle lampe de luminothérapie semble n'avoir sur lui qu'un effet limité. Tout s'éclaire lorsqu'Adam fait la connaissance de Tina, l'agente du service après-vente de la compagnie ontarienne qui lui a vendu sa lampe. Celle-ci le réconforte par sa douce voix, son humeur enjouée et son empathie bienveillante. L'écoanxieux tombe immédiatement sous le charme. Un soir, alors qu'une catastrophe frappe les bureaux où sa correspondante travaille, Adam saute dans la voiture de son père et part la retrouver.

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Patrick Hivon (Adam), Piper Perabo (Tina), Elizabeth Mageren (Romy), Gilles Renaud (Eugène), Eric K. Boulianne (Frank), Gord Rand (Scott), Connor Jessup (Tom), Leona Son (Rose), Sienna Feghouli (Taylor), Denis Houle (Denis), Fabiola Nyrva Aladin (policière), Jean-Carl Boucher (Simon), Benoît Mauffette (René), Arlen Aguayo Stewart (Catalina), Martin Dubreuil (M. Veilleux)

Fiche technique

Genre: comédie sentimentale - Origine: Québec, 2025 - Durée: 1h40 - Langue V.O.: Français, anglais - Visa: 13 ans et plus - Images: format 2.39:1 - Tournage: de mi-septembre au 19 octobre 2024, dans la région de Montréal, Thetford Mines, Saint-Jérôme et en Ontario - Première en salle: 19 mai 2025, Quinzaine des cinéastes, Cannes - Date de sortie: 8 août 2025 (QC)

Réalisation, scénario et dialogues: Anne Émond - Production:: Sylvain Corbeil - Directrice de production: Marie-Claire Lalonde - Production exécutive: Anne Émond, Isil Gilderdale, Emily Harris, Donovan M. Boden, Harland Weiss, James Cunnigham, Dominic Thomas - Société(s) de production: Metafilms avec la participation financière de Téléfilm Canada, SODEC, crédits d'impôt provincial et fédéral, Crave, Noovo et Indie Sales - Distribution: Immina Films (QC), L'Atelier Distribution (France)

Équipe technique - Assistant réalisation: Cédrick Kluyskens - Coiffures: Nermin Grbic - Conception visuelle: Sylvain Lemaitre - Costumes: Patricia McNeil - Distribution des rôles: Nathalie Boutrie, Jon Comerford, Hannah Antaki, Stephanie Holbrooke - Effets spéciaux: Louis Pedneault - Effets visuels: Olivier Masson - Maquillages: Marie Salvado - Montage images: Anita Roth - Musique: Christophe Lamarche-Ledoux - Photographie: Olivier Gossot - Son: Stephen de Oliveira, Sylvain Brassard

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Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.

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