Celui qui voit les heures – Film de Pierre Goupil

Premier long métrage de l’auteur et cinéaste Pierre Goupil, Celui qui voit les heures est une comédie dramatique qui relate sur un ton humoristique les déboires d’un jeune cinéaste déprimé parce qu’il ne peut produire son film.

https://www.filmsquebec.com/wp-content/uploads/2008/12/logoFQnoposter.jpg

Premier long métrage de l’auteur et cinéaste Pierre Goupil, Celui qui voit les heures est une comédie dramatique qui relate sur un ton humoristique les déboires d’un jeune cinéaste déprimé parce qu’il ne peut produire son film. Réalisé avec un budget de 85 000 $, ce film indépendant marque avec sagacité la crise collective du cinéma québécois qui se cherche au sortir des glorieuses années 70, et évoque la crise existentielle d’un homme obligé de composer avec l’échec personnel et la remise en cause de ses convictions.

Projeté en première dans le cadre du 14e Festival international du nouveau cinéma et de la vidéo de Montréal en octobre 1985, Celui qui voit les heures avait été présenté aux Rendez-vous du cinéma québécois l’année suivante avant de sortir au Cinéma Parallèle de Montréal. Le film avait en outre été finaliste au prix L-E Ouimet-Molson de l’Association québécoise des critiques de cinéma, perdant au profit de Caffè Italia de Paul Tana.

Il s’agit du seul long métrage de fiction de Pierre Goupil qui s’est tourné ensuite vers le documentaire.

Réception critique

En regardant Celui qui voit les heures, on pense à Jutra, à son À tout prendre (notre premier film vraiment moderne), pour ses connotations autobiographiques, ce regard sur soi-même plutôt dur, même si le film de Goupil dérape moins vers la folie et le narcis­sisme. On pense à Gilles Groulx, pour son côté intellectuel, mais surtout pour son goût de la vérité et d’une nécessité morale. On pense à Jacques Leduc pour le filmage frontal qui donne une Å“uvre sans graisse, sans boursouflure. Cette filiation spirituelle que j’établis entre Goupil et ces auteurs n’est pas inno­cente. C’est que Goupil, comme Jutra, Groulx et quelques autres dans les années 60, a su adapter son projet aux moyens dont il disposait, qu’il est l’un des rares à avoir répondu correctement à la question: Comment filmer et, surtout, comment filmer maintenant, en 1985? (-André Roy, Copie Zéro, no 28, Annuaire 1985 : longs métrages québécois – bibliographie)

Résumé

Un jeune réalisateur tente de convaincre les producteurs d'adapter le livre 1984 de George Orwell... Mais rien n'y fait. Il s'enfonce dans la neurasthénie.

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Ginette Boivin (l'Actrice), Frédérique Collin (Mireille), Serge Gagné (un aveugle), Regis Gauthier (Le réalisateur), Pierre Goupil (Jean-Pierre), Bernard Lalonde (le producteur), Fulvia Spadari (le cinéaste), Maxime Vanasse (l'acteur), Anouk Wilsey (la petite fille)

Voix : Linda Soucy

Fiche technique

Genre: Comédie dramatique - Origine: Québec, 1986 - Durée: 1h13 - Langue V.O.: Français - Visa: Général - Première: 22 octobre 1985, FNC - Sortie en salles: 31 janvier 1986 à Montréal (Cinéma Parallèle) - Tournage: quelques jours en mai et juin 1984 à Montréal - Budget approximatif: 85 000 dollars

Réalisation: Pierre Goupil - Scénario: Pierre Goupil - Production: Pierre Goupil, Michel La Veaux, Linda Soucy - Société de production: Les Productions Anastasie avec l'aide financière du Conseil des arts du Canada et l'assistance technique de l'ONF - Distribution: Les Films du Crépuscule

Équipe technique - Montage: Pierre Goupil, Georges Léonard (non crédités) - Musique: François Durocher - Photographie: Michel La Veaux (16mm, couleurs) - Son: Daniel Masse

Qui sommes-nous ?

Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.

Catégories

Archives