Centré sur la recherche de soi et de ses racines, Là où Atilla passe… est le second long métrage d’Onur Karaman après La ferme des humains en 2012. Le film relate l’histoire d’un jeune turc qui renoue avec ses racines alors qu’il tombe amoureux d’une jeune étudiante turque de passage.
Délaissées par le cinéma commercial québécois, les communautés culturelles font timidement leur apparition dans le corpus indépendant. Si l’on fait exclusion de L’ange de goudron de Denis Chouinard qui date de 2001 ce n’est que depuis peu que de jeunes cinéastes s’attaquent à dépeindre les histoires et les préoccupations de ces minorités. Ivan Grbovic avec Roméo Onze (2011) ou Bachir Bensaddek avec Montréal la blanche (2016), s’ajoutent à Onur Karaman, lui-même turc d’origine arrivé au Québec à l’âge de huit ans, pour évoquer l’univers imaginaire de leurs racines allophones.
Là où Atilla passe… a été présenté en première mondiale lors du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue en novembre 2015.
Mot du réalisateur
Avec ce film, je désire explorer le thème de la solitude, de l’isolement. Attila, pour qui la rupture avec sa famille et son pays d’origine à un jeune âge a provoqué un sentiment d’aliénation qui l’habite au quotidien. Julie, qui vit un débordement d’émotions contradictoires depuis sa fausse couche et l’adoption d’Attila, et Michel qui n’a jamais fait ses propres choix et se retrouve seul lorsque Julie l’abandonne. Tous, à un moment donné ou l’autre, avons vécu ce sentiment d’isolement, de dissociation, parfois de façon passagère, mais aussi souvent, comme un état qui nous habite de façon permanente et qui fluctue au gré des circonstances de la vie. C’est cet état là que j’essaie de saisir et de transmettre à travers le film. Ma démarche vise à nous réconcilier avec les ruptures que nous avons vécues et que nous serons appelés à vivre, puisque la vie, avec ses caprices, demeure bien imprévisible.
Résumé
Atilla, un jeune homme reclus passe le plus clair de son temps dans la cave de la maison familiale à faire ses modèles d'avions. D'origine turque, Atilla a été adopté alors qu'il était enfant par Michel, un policier taciturne et Julie, mère au bord de la crise de nerfs qui ne tardera pas à quitter la maison. Dans le restaurant où il travaille il fait bientôt la connaissance de Ahmet, un cuisinier originaire lui aussi de Turquie qui lui fait faire la connaissance de ses amis. Parmi eux, la jolie Asya, une étudiante turque de passage au Québec avec qui il tombe amoureux.
Progressivement, la vie change pour Atilla. Il trouve dans cette relation et dans le rapprochement avec Michel de bonnes occasions pour enfin faire la paix avec son passé douloureux.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Émile Schneider (Atilla), Roy Dupuis (Michel), Julie Deslauriers (Julie), Dilan Gwyn (Asya), Cansel Elçin, Gilles Pelletier, Belit Ozukan, Fayolle Jean, Sinem Kara, Feridun Rasih Sencer, Harry Standjofski, Iannicko N'Doua
Fiche technique
Genre: drame - Origine: Québec, 2015 - Durée: 1h30 - Langue V.O.: Français, turque - Visa: En attente - Première: 1 nov. 2015, Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue - Sortie en salles: 29 janvier 2016 - Tournage: automne 2014 à Montréal
Réalisation: Onur Karaman - Scénario: Onur Karaman - Production: Onur Karaman - Producteur conseil: Marcel Giroux - Société de production: Karaman Productions avec la participation de Téléfilm Canada, SODEC, crédits d'impôts fédéraux et provinciaux, Super Écran, UNIS TV - Distribution: K-Films Amérique
Équipe technique - Conception sonore: Matt Sherman - Direction artistique: Christian Legaré - Mixage: Matt Sherman - Montage images: Amélie Labrèche – Musique: Vincent Chourot - Photographie: Alexandre Bussière
Infos DVD/VOD
Là où Atilla passe... a été édité en format DVD - Date de sortie: 17 mai 2016 - Éditeur: K-Films Amérique - Code UPC: 771028212897 - Suppléments: Piste de commentaires du réalisateur Onur Karaman, Montage de scènes coupées.