Passionné de théâtre dès son plus jeune âge, André Brassard, est connu pour avoir mis en scène les grands textes du répertoire étranger et québécois, et notamment, la totalité des pièces du dramaturge Michel Tremblay.
André Brassard n’a réalisé que deux long métrages de fiction, Il était une fois dans l’est en 1973 et celui-ci, en 1976 ; tous les deux sont adaptés d’après les textes de Tremblay.
La chanson de Le Soleil se lève en retard, intitulée Gisèle en automne, populaire toune du légendaire groupe québécois Beau Dommage, était aussi l’un des titres de travail du film.
Critique d’époque
Un plan, dix secondes, en particulier, m’a séduit : Gisèle vient de rencontrer un ancien amour, dans le cadre d’une annonce parue dans un de ces journaux d’annonces matrimoniales : déçue, elle retourne chez elle, est accueillie par une mère sanglotante et désordonnée. Elle la repousse gentiment pour aller, sans un mot, se jeter dans les bras du père silencieux et taciturne dont le rôle, pourtant épisodique, prend ainsi, tout à coup, une valeur surprenante et profondément touchante. Le plan, en dix secondes, donc, révèle tout un état d’âme, et également la nature des relations qui unissent Gisèle à ses parents, pourquoi, et comment. Quel dommage que le film n’ait pas davantage de moments comme celui-là !
Texte de Patrick Schupp, Séquences : La revue de cinéma, n° 88, 1977 – Texte complet ici : http://id.erudit.org/iderudit/51227ac
Résumé
Gisèle Lapointe, secrétaire, mène sa vie bien ordinaire, sans véritable bonheur. Elle habite encore chez ses parents, avec sa soeur Danielle et son frère Coco. Gisèle est toujours célibataire après s'être séparée il y a dix ans de Yvon, son seul vrai amour. Un jour, lassée des railleries de ses collègues de bureau, Gisèle prend son courage à deux mains et décide de consulter une agence matrimoniale pour trouver l'âme soeur. Elle fait alors la connaissance de Jean. Plusieurs mois plus tard, le couple célèbre ses fiancailles... tandis que Marguerite, l'autre soeur de Gisèle, vit un drame horrible... Le Soleil se lève en retard c'est l'histoire pleine de tendresse et d'humour de personnages ordinaires qui trouvent enfin l'amour, alors qu'ils pensaient bien vieillir seuls et mourir oubliés.
Distribution
Rita Lafontaine (Gisèle Lapointe) ; Yvon Deschamps (Jean Cusson) ; Denise Filiatrault (Marguerite Lapointe) ; Huguette Oligny (Marie Lapointe) ; Claude Gai (Jacques Lapointe) ; Jean Mathieu (Joseph Lapointe) ; Danièle Panneton (Danielle Lapointe) ; François Tassé (Claude Beaulieu)
Et avec : Paule Baillargeon (Ginette) ; Normand Chouinard (Réal) ; Louisette Dussault (La serveuse au restaurant) ; Edgar Fruitier (Le patron de l'agence) ; Serge Guénette (Robert) ; Sylvie Heppel (La femme du patron de l'agence) ; Josée Labossière (Mariette) ; Mireille Lachance (Louisette) ; Claude Maher (Bernard Turgeon) ; Denise Morelle (Colette) ; Christine Olivier (Paulette) ; Jean-Louis Paris (Oncle William) ; Juliette Pétrie (Tante Germaine) ; Gilles Renaud (Yvon Thériault) ; Andrée St-Laurent (La secrétaire de l'agence)
Fiche technique
Genre: Chronique sociale - Origine: Québec, 1976 - Sortie en salles: 18 février 1977 dans 12 salles - Durée: 1h52 - Visa: Général - Tournage: 27 octobre au 8 décembre 1975 à Montréal - Budget approximatif: 400 000 $
Réalisation: André Brassard - Adaptation: André Brassard ; Michel Tremblay d'après Michel Tremblay - Production: Pierre Lamy - Société de production: Productions Pierre Lamy - Distribution: Les Films Mutuels
Équipe technique - Assistants réalisation: Jacques Méthé (1er) et Claude Bonin (2e) - Conception visuelle: François Laplante - Costumes: Louise Jobin - Décors: Normand Sarazzin - Maquillage: Marie-Angèle Protat - Montage: André Corriveau - Musique et chansons: Beau Dommage - Photographie: Alain Dostie - Scripte: Monique Champagne - Son: Jacques Blain
Infos DVD/VOD
À notre connaissance, ce film n'est pas disponible en DVD