Prince Lazure est un téléfilm produit par la France et le Québec qui fait partie d’une collection intitulée Vive la comédie!. Il a été co-produit par Serge Korber, à qui l’on doit les pires moments du cinéma érotique français des années 70. Le scénario est de Chantal Renaud (Victoire dans L’Initiation). La réalisatrice, Daniele J. Suissa a réalisé quelques long métrages, monté quelques pièces de théâtre et fut présidente de l’Académie Canadienne du Cinéma et de la Télévision.
Cette courte présentation montre l’assemblage hétéroclite qu’est Prince Lazure, dont la diffusion télévisée ne se justifiait que par la présence de Mitsou Gélinas au générique, mais qui a été mis au rancard avec l’arrivée massive du numérique.
En dehors de quelques courtes apparitions dans des films mineurs, Prince Lazure est le premier rôle important de Mitsou dans un long métrage de fiction, avant le sensuel Coyote, qui la fera connaître du grand public. Sans être une actrice inoubliable, elle parvient à nous charmer par sa candeur et la spontanéité de son jeu, aussi minimaliste soit-il et parvient à insuffler un tant soit peu de sympathie à ce navet tout à fait préhistorique.
On retrouve dans la recette de Prince Lazure tous les ingrédients nécessaires au conte de fée moderne. Dans le désordre : une intrigue de roman-photo cousue de fil blanc et remplie d’invraisemblances et de raccourcis; deux jeunes et beaux acteurs, une passion impossible qui se termine en fin heureuse. Mais on retrouve aussi dans cette production tous les défauts des téléfilms anonymes, réalisés à la va-vite pour combler des grilles horaires de plus en plus gourmandes. Le jeu des acteurs est quasi-inexistant et la réalisation est anecdotique.