Petite et le vieux, La – Film de Patrice Sauvé
Nouveau film du réalisateur de Grande Ourse, la clé des possibles, adapté du roman éponyme de Marie-Renée Lavoie, publié en 2010.
Carole Laganière a étudié le cinéma à l’INSAS en Belgique. Son premier long métrage de fiction, Aline (1992) remporte le Bayard d’Or à Namur. Entre 1994 et 2001, la cinéaste enseigne à l’Université du Québec à Chicoutimi et à l’Institut de l’image et du son (INIS) de Montréal sans perdre de vue pour autant la réalisation. En 1996 et 1997, elle signe Histoires de musées, une série télévisée sur les musées du Québec, et le film Des mots voyageurs qui traite du roman québécois dans le cadre de la série La culture dans tous ses états. Ces productions associées au documentaire-fiction, un genre très prisé à l’époque, constituent un moment charnière dans le travail de la cinéaste.
Carole Laganière découvre en effet le creuset inépuisable de récits que représente le réel. Dès lors, elle décide de se consacrer exclusivement au documentaire, ce qui lui permet de conjuguer préoccupations sociales et artistiques. La fiancée de la vie, réalisé en 2001, s’intéresse aux enfants confrontés à la mort. Quant à Un toit, un violon, la lune, il nous vaut une sensible incursion dans le quotidien d’artistes à la retraite qui cohabitent dans un même immeuble.
Sensible au sort des plus démunis et à l’égalité des chances pour tous, Carole Laganière enchaîne en 2004 avec Vues de l’Est, un documentaire mettant en scène de jeunes enfants issus d’un quartier populaire de Montréal. Elle explore ensuite plusieurs univers en fonction de ses coups de cœur : la faune colorée des festivals de musique western dans Country (2005), l’attrait irrésistible des parcs dans Parc Lafontaine, petite musique urbaine (2007) et le monde rempli de doutes et de défis des enseignants en début de carrière dans Première année (2010). En 2011, elle renoue avec les enfants devenus grands de Vues de l’Est en signant L’Est pour toujours. À l’automne de cette même année, Carole Laganière se voit offrir une résidence de deux ans à l’Office national du film. Elle y réalise son dernier opus, Absences, qui aborde différentes facettes de l’absence, dont celle que la cinéaste anticipe elle-même face à l’éloignement de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer.