Ababouiné – Film d’André Forcier
Avec son seizième long métrage en solo, le cinéaste explore une page douloureuse de l’histoire du Québec en illustrant la mainmise du clergé sur la société québécoise à l’ère duplessiste.
Raymond Garceau (1919 – 5 janvier 1994) est l’un des pionniers l’Office national du film du Canada, où il a passé toute sa carrière. Agronome de métier, il a fait ses débuts en 1945 et s’est très tôt spécialisé dans des sujets pédagogiques liés à l’agriculture et à la ruralité. Parmi ses 80 courts métrages, mentionnons Montée (1949), sur l’Union catholique des cultivateurs, L’abatis (1952), sur la colonisation de l’Abitibi, et Monsieur le maire (1953), sur la vie de la ville de Granby, ainsi qu’Alexis Ladouceur, metis (1962), portrait d’un artisan de la region de Chibougamau, et Les diableries d’un sourcier (1966). Son dernier film fut Québec à vendre (1977) dans lequel il souligne la perte de terres arables face à la speculation foncière. Des trois longs métrages de fiction qu’il a réalisés, c’est sans aucun doute Et du fils avec Ovila Légaré (1971) qui reste le plus notable.