SODEC: ronde de financement mai 2021

La liste de 14 films comprend surtout des oeuvres signées par certaines de nos valeurs-sûres.

La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) annonçait il y a peu les 14 projets de longs métrages de fiction qu’elle a choisi de soutenir financièrement dans le cadre de son programme d’aide à la production, à la suite du dépôt du 20 janvier dernier. Au menu : des premiers longs métrages, mais surtout plusieurs oeuvres signées par certaines valeurs-sûres du cinéma québécois, dont Louise Archambault, Robin Aubert, Denys Arcand, Sophie Dupuis, ou encore Anne Émond et Francis Leclerc. On note aussi le retour de Stéphane Lafleur à la réalisation. Les projets qui recevront un soutien financier de la SODEC sont :

23 décembre (comédie romantique) – 2,5 millions de dollars et plus – Vingt-quatre heures avant le réveillon de Noël, tout le monde vit avec la pression des fêtes qui approchent : les célibataires veulent trouver l’amour, les familles veulent être réunies, les tourtières doivent être prêtes et, particulièrement au Québec, on veut de la neige, mais pas de tempête. Dans cette variation chorale imaginée par India Desjardins, chaque personnage est confronté à cette date butoir, mais surtout à sa propre vérité. Et même s’ils ont tous une vision personnelle de ce à quoi devrait ressembler un Noël magique, ils découvriront que les moments parfaits se trouvent peut-être dans les imperfections et les imprévus. – Production : A Média Productions – Scénarisation : India Desjardins – Réalisation : Miryam Bouchard – Distribution : Les Films Séville

Le dernier repas (drame) – Reynold Célestin, ancien prisonnier politique haïtien, se meurt d’un cancer de l’estomac dans une unité de soins palliatifs de Montréal. Il doit se résigner à mourir de faim puisque sa condition l’empêche de s’alimenter convenablement la plupart du temps, rattrapant ainsi son rendez-vous manqué avec la mort lorsqu’il était détenu à la prison de Fort Dimanche en Haïti. Il utilise le prétexte de ses derniers repas pour renouer avec sa fille Vanessa, qui accepte de le revoir après 16 ans de silence, et prépare pour lui des repas du pays qui font remonter les souvenirs du passé, permettant au père et à sa fille d’apaiser enfin les douleurs qui les avaient séparés. – Production : ACPAV – Scénarisation : Maryse Legagneur et Luis Molinié – Réalisation : Maryse Legagneur – Distribution : Maison 4:3

Drag (drame) – 2,5 millions de dollars et plus – L’histoire de Simon, étoile montante de la scène drag queen de Montréal. C’est le coup de foudre lorsqu’il rencontre Olivier, la nouvelle recrue du bar-spectacle où il se produit. Alors que Simon croit vivre une électrisante histoire d’amour, il s’installe entre eux une dynamique toxique découlant de la personnalité narcissique d’Olivier. En parallèle, Simon s’obstine à vouloir renouer avec sa mère, qu’il idéalise depuis toujours même si elle le rejette, célèbre chanteuse d’opéra revenue s’installer au pays après 15 ans d’absence. Fragilisé par l’échec de ces deux amours impossibles, Simon n’a d’autre choix que de changer, non sans avoir d’abord touché le fond. – Production : Bravo Charlie – Scénarisation et réalisation : Sophie Dupuis – Distribution : Axia Films

Kanaval (conte jeunesse) – moins de 2,5 millions de dollars – Au milieu des années 70, Rico, jeune Haïtien de 6 ans, est brutalement arraché à sa terre natale pour être propulsé en compagnie d’Erzulie, sa mère, sur une étrange planète baptisée Canada. Depuis leur arrivée, une distance semble s’être installée entre la mère et le fils. Pour regagner l’amour de sa maman, Rico devra appréhender ce Nouveau Monde peuplé d’individus aux coutumes étranges. Heureusement, il pourra compter sur Kana, son ami imaginaire tout droit venu de la mythologie haïtienne. – Production : 10620114 Canada inc. (Yzanakio) – Scénarisation et réalisation : Henri Pardo

La mécanique des frontières (drame) – moins de 2,5 millions de dollars – Mathieu travaille dans un abattoir bovin en Beauce. Depuis la dernière année, il tarde à couper les ponts avec sa famille d’accueil et à trouver ses propres ancrages. Lorsque sa sÅ“ur, qu’il n’a pas revue depuis trois ans, lui demande de venir la chercher au fin fond des États-Unis, il renoue avec l’espoir de la ramener à ses côtés. Malgré la mise en garde de son ancienne mère d’accueil, Mathieu laisse tout en plan pour répondre à l’appel de sa sÅ“ur. Leurs retrouvailles ne se font pas sans heurts. Au contact de l’autre, ils renouent avec les mécanismes de survie développés ensemble durant leur jeunesse et dont ils n’ont toujours pas pu se libérer. – Production : Secteur Films – Scénarisation : Hubert Caron-Guay et Sophie Benoit-Sylvestre – Réalisation : Hubert Caron-Guay – Distribution : Maison 4:3

La meute (drame) – 2,5 millions de dollars et plus – Sophie est une femme traquée, traumatisée. Cherchant à fuir sa réalité, elle atterrit dans un Airbnb à des centaines de kilomètres de chez elle. Elle y est accueillie par Martin, qui occupe les lieux avec sa tante, Louise. Au fil de soirées bien arrosées, les langues se délient et une troublante complicité se profile entre l’homme et la voyageuse… Et si la présence de Sophie dans ce bled perdu n’était pas si fortuite? – Production : Max Films Média et KO24 – Scénarisation : Catherine-Anne Toupin, d’après sa propre pièce – Réalisation : Anne Émond – Distribution : MK2 | Mile End

La mort n’existe pas (animation) – 2,5 millions de dollars et plus – Long métrage d’animation coloré et fougueux, film d’idées et d’aventures, La mort n’existe pas est une fable sur l’irruption de la violence dans le monde, sur ses sources et ses effets, ses conséquences et ses troubles. Après un attentat armé raté au cours duquel elle abandonne ses compagnons, Hélène s’enfuit en forêt et y rencontre Catherine, un alter ego mystérieux. Ce double lui fera visiter une vallée fantastique où métamorphoses, pouvoirs vénéneux et grands bouleversements viendront bientôt bousculer l’ordre des choses. – Coproduction majoritaire (Canada-France-Luxembourg) : Embuscade Films (Québec), Miyu Productions (France) et Doghouse Films (Luxembourg) – Scénarisation et réalisation : Félix Dufour-Laperrière – Distribution : Maison 4:3

Pas d’chicane dans ma cabane! (comédie jeunesse) – moins de 2,5 millions de dollars – Justine, 12 ans, croit dur comme fer qu’elle sera plus heureuse une fois ses parents divorcés. Le seul hic? Ceux-ci n’envisagent aucunement cette éventualité. Tannée de la chicane et du climat qui règne à la maison depuis la fausse couche de sa mère, Justine rallie ses amis dans le but de créer leur propre tribunal. Son plan ne se passera pas comme prévu et elle devra apprendre, même si ça fait mal, à communiquer sa peine pour que l’harmonie revienne. – Production : Forum Films – Scénarisation : Maryse Latendresse et Sandrine Brodeur-Desrosiers – Réalisation : Sandrine Brodeur-Desrosiers – Distribution : Axia Films

Le plongeur (drame) – 2,5 millions de dollars et plus – Adapté du roman à succès de Stéphane Larue, Le plongeur raconte un monde où le sommeil est rare, où les amitiés sont éphémères et où les tentations sont nombreuses. Stéphane, étudiant en graphisme à la dérive, évite depuis des mois ses amis, ment et s’endette, aspiré par sa dépendance aux loteries vidéo. L’hiver installé, à bout de ressources, il devient plongeur à La Trattoria. Pendant un mois et demi, il enchaînera les quarts de travail de soir et les doubles avec son mentor, Bébert, ogre infatigable au bagou de rappeur, déjà usé par l’alcool et la drogue. On découvre ainsi le train survolté d’un restaurant à l’approche des fêtes et sa galerie mouvante de personnages. C’est en leur bruyante compagnie que, débordé de toutes parts, le plongeur tente de juguler son obsession en traversant comme il peut cette saison chaotique. – Production : Go Films – Scénarisation : Éric K. Boulianne et Francis Leclerc, d’après le roman de Stéphane Larue – Réalisation : Francis Leclerc – Distribution : Les Films Séville

Le temps d’un été (comédie dramatique) – 2,5 millions de dollars et plus – Marc Côté, aumônier de rue et curé de paroisse, vit avec les pauvres et les itinérants montréalais. Épuisé de tenir à bout de bras son église qui sert de refuge, stressé par les comptes qu’il n’arrive plus à payer, Marc doit se rendre à l’évidence : il devra bientôt fermer son église. Comme un appel de la Providence, il hérite d’une propriété dans le Bas-du-Fleuve et décide d’y emmener une bande de sans-abris, des hommes et des femmes qui, tout comme lui, seront confrontés non seulement à la population locale, mais aussi, et surtout à leur propre vérité. – Production : Attraction Images – Scénarisation : Marie Vien – Réalisation : Louise Archambault – Distribution : Les Films Séville

Testament (comédie) – 2,5 millions de dollars et plus – Dans ce nouvel opus, Denys Arcand épingle avec son habituelle acuité les travers d’une époque où rectitude politique, évolution identitaire, protestations en tous genres, scandales culturels, militantisme et autres tempêtes médiatiques forment la toile de fond d’un récit touchant mettant en scène un homme âgé qui, n’ayant plus foi en l’humanité, découvre pourtant de nouveaux repères, et ainsi son bonheur. – Production : Cinémaginaire – Scénarisation et réalisation : Denys Arcand – Distribution : Les Films Séville

Tu ne sauras jamais (drame) – moins de 2,5 millions de dollars – Paul Vincent, un vieil homme en fin de vie, est enfermé dans sa chambre d’un CHSLD en temps de pandémie COVID-19. L’attente est longue. Le manque d’effectifs se fait sentir. Sans nouvelles de son amoureuse qui vit aussi dans la même résidence, monsieur Vincent mettra tout en Å“uvre pour la retrouver. Il sait qu’elle est encore en vie. Il doit la rejoindre. – Production : Bravo Charlie – Scénarisation : Robin Aubert et Julie Roy – Réalisation : Robin Aubert – Distribution : Axia Films

Un goût amer d’éternité (conte poétique) – moins de 2,5 millions de dollars – Unis par l’amour et la haine, Jean et Julie sont jumeaux. Lorsqu’elle conçoit une enfant avec un immortel, elle abandonne le nourrisson à son frère et disparaît. Jean élève alors celle qu’il nommera Mathilde comme sa propre fille. Lorsqu’il se réveille à la suite d’un accident, sa vie est bousculée par le retour de Julie. Tourmenté à l’idée qu’elle lui enlève Mathilde, il fera tout pour ne pas la perdre. – Production : Productions L’Unité centrale – Scénarisation et réalisation : Dominique Chila et Samer Najari – Distribution : Maison 4:3

Viking (comédie de science-fiction) – 2,5 millions de dollars et plus – Quelque part entre science-fiction improbable et allégorie moderne, Viking raconte l’histoire d’un homme ordinaire, David, simple professeur d’éducation physique ayant toujours rêvé d’être astronaute, propulsé dans une situation extraordinaire. Répondant au profil psychologique de l’un des vrais astronautes envoyés sur Mars, il se joint à une « équipe B » dont la fonction consiste, isolée dans le désert pour toute la durée de la mission, à anticiper les réactions des vrais astronautes confrontés à divers problèmes interpersonnels. Ce faux miroir n’étant bien sûr pas le reflet de la réalité, David en sera quitte pour une série de révélations sur sa propre personnalité. – Production : micro_scope – Scénarisation : Stéphane Lafleur et Éric K. Boulianne – Réalisation : Stéphane Lafleur – Distribution : Les Films Opale

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