Les grands enfants, une comédie sentimentale de Paul Tana (1979). Avec Gilbert Sicotte.
Gilbert Sicotte dans les grands enfants de Paul Tana – Source et copyright: ACPAV
En voix off, François Gagné parle à Camille, son ex-femme et lui décrit la journée qui commence, le travail de cette nuit, les quidams qui passent dans la rue… Dans un parc sous la neige, il se promène avec ses amis et discute de tout et de rien.
Après avoir flâné un peu sur son lit, lisant avec un faux intérêt les faits divers dans les journaux, il rend visite à Léo, son ancien collègue de l’hôpital, pour payer ses dettes. Et la vie continue, il faut aller au travail, écouter des gens, traverser des stationnements de centre d’achats… Le quotidien morne, d’un matin hivernal. Camille, exilée au Lac-St-Jean, répond à sa lettre en voix off.
François rencontre un ami – à qui il doit aussi de l’argent – il parle de trouver une job… puis il rentre à vélo traversant le parc, déguisé en aviateur. Il écrit à Camille cette femme que l’on ne voit pas : ici, à Montréal, moi ça va, mais pas plus, six mois de travail, six mois de chômage…
Un jour, il rencontre Giovanna Rossi, dite Jeanne, une jeune fleuriste d’origine italienne avec qui il sympathise et qui lui offre un tout autre visage que celui du préposé du bureau de chômage, qui lui passe un sermon parce qu’il ne cherche pas assez activement.
Il revoit Jeanne, visitent une église, se questionnent sur la vie. François tombe en amour. Pour de vrai? lui demande Jean-Claude, son ami libraire. J’sais pas… lui répond-il. Puis il fait connaissance avec Liliane, une amie de Jean-Claude. Liliane, qui a perdu son emploi, soutire 100 piasses en dépannage à Jean-Claude, mais alors que ce dernier essaye de la rappeler, il se rend compte que le numéro de téléphone qu’elle lui a laissée est faux. Jean-Claude vient de se faire extorquer de 100 piasses par la grosse Liliane.
Pendant ce temps, François continue sa correspondance. Il raconte sa solitude et son désÅ“uvrement, il décrit la ville, ce produit nouveau comme il dit, ce paysage précaire, incertain, fabriqué par la société de consommation. J’pense un peu a tout ça c’temps ci.
Il l’invite a boire un verre chez lui, il passent la soirée ensemble. Gabrielle, le chauffeur de taxi et philosophe, ramène Léo chez François, après une virée dans les bars. Au petit matin, Jeanne se réveille et le découvre, endormi sur le divan, complètement saoul. En sortant, ils emmènent Léo encore endormi, sous le regard dubitatif des voisins et le ramènent chez lui, a Laval.
L’été est arrivé. François s’est trouvé une job de chauffeur-animateur et fait visiter le Québec au monde, au moins jusqu’en octobre. Aujourd’hui Jeanne emménage chez lui, elle a vendu le magasin, mais avant de se trouver un emploi, elle veut prendre un break… François et Jeanne passent leur premier déjeuner ensemble; il part tout a l’heure pour une semaine en Gaspésie. Elle lui demande : Toi et moi, combien de temps ça va durer?
© Charles-Henri Ramond, Janvier 2009
