Après Marcel Carrière en 2011 et André Melançon l’an dernier, c’est au tour de Robert Morin de se voir honoré du prestigieux Prix Albert-Tessier.
Que Robert Morin recoive à son tour ce prestigieux prix n’est que justice. Lui qui oeuvre depuis plus de trente ans en marge d’une industrie qu’il a toujours pris à contrepied, n’est ni plus ni moins que l’un des derniers géants de notre cinéma. Démarrée en vidéo, l’oeuvre de Morin est naturellement passée par la pellicule pour revenir ensuite à la vidéo légère, lui donnant plus de souplesse pour imager ses univers.
Que l’on pense à l’indispensable Requiem pour un beau sans-coeur, au perturbant Quiconque meurt, meurt à douleur, au déroutant et polémique Le Neg’, à ce pamphlet inoubliable qu’est Petit Pow ! Pow ! Noël ou encore au récent Journal d’un coopérant, la carrière de Morin est non seulement éclatante, elle est aussi et surtout totalement libre. Fait d’armes non négligeable, il est également cofondateur, en 1977, de la Coop Vidéo de Montréal, l’une des meilleures maisons de productions québécoises.
>> Les fiches descriptives des films de Robert Morin disponibles sur ce site.
Le Prix Albert-Tessier est une récompense nationale remise depuis 1980 par le gouvernement québécois afin de récompenser l’excellence dans le cinéma. Le Prix Albert-Tessier fait partie des Prix du Québec, couvrant plusieurs catégories culturelles, scientifiques ou sociales.
Les activités professionnelles acdmissibles à ce prix sont la scénarisation, la réalisation, la production, les techniques cinématographiques, l’interprétation et la composition musicale. Aucun prix n’est attribué à titre posthume. Le premier lauréat fut Arthur Lamothe. Depuis, les plus grands réalisateurs et techniciens du cinéma d’ici ont été honorés, dont, entre autres, Michel Brault, Denys arcand, Gilles Carle, Jacques Leduc ou encore Francis Mankiewicz.
Il est des prix qui font plus de bien que d’autres, ce Prix Albert-Tessier 2013 est de ceux-ci. La cérémonie officielle de remise des prix aura lieu mardi 12 novembre. D’ici là, voyez la micro-entrevue faite pour l’occasion :