J.A. Martin photographe – Film de Jean Beaudin

J.A. Martin photographe est un hommage à nos grands-mères, a nos mères et à toutes les femmes du Québec – Jean Beaudin

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Affiche française du film J.A. Martin photographe (Jean Beaudin,. 1977 - ONF)

Affiche fran̤aise du film J.A. Martin photographe (Jean Beaudin, 1977 РONF)

J.A. Martin photographe est sans conteste un incontournable du cinéma québécois. Pour son second film de fiction, Jean Beaudin obtint une reconnaissance immédiate, se traduisant par de très nombreux prix internationaux. Parmi ceux-ci mentionnons les 7 Canadian Film Awards reçus (dont meilleur film et meilleure réalisation), sans oublier les plus prestigieux que sont: le Prix d’interprétation féminine accordé à Monique Mercure et le Prix du jury oecuménique, tous deux reçus lors du Festival de Cannes en 1977.

Dans son livre intitulé « Le cinéma québécois », Léo Bonneville consacrait un long chapitre sur jean Beaudin. À propos de J.A. Martin photographe, il demandait à l’auteur: En 1975, vous commencez le tournage de J.A. Martin photographe. Comment vous est venue l’idée de ce film?.

J’avais commencé à travailler durant l’été 1973 sur J.A. Martin avec Marcel Sabourin, co-scénariste. Mais j’ai abandonné la scénarisation pour aller faire Cher Théo. J’ai repris le projet en 1974. J.A. Martin est un film sur le couple, mais j’aurais aimé que la famille fût plus présente. C’est le premier reproche que je me fais, en fait je n’ai jamais vu un film sur la famille… Mon idée était de faire un film sur la famille en donnant prépondérance à la femme.

Dan un article publié le 20 octobre 2008 sur le site web de Le Soleil, Jean Beaudin précisait: Quand J.A. Martin photographe est sorti en 1977, Le Devoir, La Presse et l’ensemble de la critique montréalaise s’est montrée très sévère à l’égard de mon film. On se demandait comment, dans un Québec moderne, on pouvait tourner un film qui se complaisait dans le passé, c’est-à-dire au début du siècle! On qualifiait même le jeu de Monique Mercure d’exagéré et de caricatural! Étrangement, quand le film a été applaudi à Cannes, où Monique a remporté le grand prix d’interprétation, toute la presse montréalaise a subitement révisé son jugement!

Signalons enfin que Robert Altman aurait choisi le directeur photo Pierre Mignot pour mettre en images son film Streamers (1983) après avoir vu J.A. Martin photographe.

Résumé

L'action se passe à la campagne au début du siècle. Rose-Aimée et J.A. sont mariés depuis quinze ans, ont six enfants et vivent dans une certaine aisance matérielle. J.A. est photographe et possède une clientèle établie. Mais le temps et la venue des enfants ont confiné le couple dans deux mondes parallèles, deux solitudes. L'univers de J.A. c'est son laboratoire, son studio, son bureau et son "voile noir" comme dit Rose-Aimée. L'univers de Rose-Aimée ce sont ses enfants et sa maison. La mère de J.A. habite avec le couple. C'est une femme du silence, au visage dur et les relations qu'elle entretient avec sa belle-fille sont plutôt distantes. Rose-Aimée décide de tenter un rapprochement avec son mari en l'accompagnant cette année dans sa tournée annuelle des clients éloignés, voyage qui dure environ cinq à six semaines. Ce voyage révèle une certaine géographie et les conditions de vie d'une époque. Le voyage s'avère bénéfique dans une certaine mesure puisque Rose-Aimée est heureuse de revenir à la maison au terme de son ériple et qu'il semble bien que celui-ci ait conduit à un certain rapprochement avec J.A., pour le moment du moins.

Source: Ginette Major, Le cinéma québécois à la recherche d'un public, Les Presses de l'Université de Montréal, 1982, p.111

Distribution

Marcel Sabourin (Joseph-Albert Martin) ; Monique Mercure (Rose-Aimée Martin) ; Denis Hamel (Mathieu Martin) ; Catherine Tremblay (Dolorès Martin) ; Stéphane L'Écuyer (David Martin) ; Marthe Nadeau (Tante Aline) ; Robert Desroches (Le patron de l'hôtel) ; Jean Lapointe (Adémar) ; Colette Courtois (Mme Lambert) ; Denis Drouin (Mr Beaupré) ; Marthe Thiéry (Granma) ; Jacques Bilodeau (Hormidas Lambert) ; Luce Guilbeault (Mme Beaupré) ; Mariette Duval (La voisine) ; Denise Proulx (La patronne de l'hôtel) ; Guy L'Écuyer (Raoul)

Fiche technique

Genre: Chronique - Origine: Québec, 1976 - Sortie en salles: 11 février 1977 - Durée: 1h41 - Classement: Général

Réalisation: Jean Beaudin - Scénario: Jean Beaudin ; Marcel Sabourin - Production: Jean-Marc Garand - Distribution: Office National du Film du Canada (ONF)

Équipe technique - Assistant réalisateur : Michel Gauthier - Costumes: Louise Jobin - Direction artistique: Vianney Gauthier - Maquillage: Brigitte McCaughry - Montage: Jean Beaudin ; Hélène Girard - Musique: Maurice Blackburn - Photographie: Pierre Letarte ; Pierre Mignot - Scripte: Monique Champagne - Son: Jacques Blain

Infos DVD/VOD

J.A. Martin photographe est disponible en format DVD dans la collection "Carte blanche" de l'ONF. Format images: 4/3 - Son stéréo - Code UPC: 619061374830 - Date de sortie: 2007 - Éditeur: ONF - Numéro de catalogue ONF: 3-3748

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Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
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