Oiseaux ivres, Les – Film d’Ivan Grbovic

Présenté en première mondiale à Toronto, ce beau film romanesque représente le Canada dans la course à l’Oscar du meilleur film international.

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Dix ans après le très réaliste Roméo Onze, Ivan Grbovic se lance dans le romantisme désespéré avec le très beau Les oiseaux ivres, qu’il a coécrit avec sa conjointe, la directrice photo Sara Mishara.

Campée dans la verte campagne québécoise, magnifiée par le bleu du ciel et l’orange flamboyant des soirées estivales, la trame narrative principale suit le parcours d’un mexicain qui s’est fait embaucher comme travailleur saisonnier dans le but de retrouver son amoureuse perdue. Les silences et les drames intimes affectant les personnages qu’il va croiser s’imbriquent et finissent par répondre à la quête du héros, perdu dans un univers fantastique et déstabilisant.

Prenant la forme d’un mélodrame romanesque contemporain rendant hommage au cinéma d’antan, Les oiseaux ivres repose sur un savant mélange de saveurs, allant du pittoresque au réalisme poétique, en passant par la grandiloquence ou le commentaire social.

Présenté en première mondiale à Toronto, Les oiseaux ivres a été sélectionné pour représenter le Canada dans la course à l’Oscar du meilleur film international. La sortie en salle a lieu le 15 octobre 2021, dans la foulée de sa première québécoise au FNC.

Entrevue avec le réalisateur

Pourquoi le titre Les oiseaux ivres?

Je ne crois pas être un jour en mesure de répondre à cette question correctement. Je préfèrerais que les spectateurs se fassent leur propre interprétation. Mais pour moi, ce sont les personnages qui sont les «oiseaux ivres». Ils prennent leur envol, s’élèvent très haut, mais partent aussi à la dérive. Le titre évoque également la migration saisonnière des oiseaux entre les hémisphères : ces mouvements de masse du nord au sud, le retour, puis ce qui arrive lorsqu’on en bifurque. Le destin de Willy n’était pas censé croiser celui de la famille Bécotte.

Le film est énigmatique

En effet, les scènes du film forment un peu les différentes parties d’un casse-tête. Elles ont leur place spécifique et un sens : elles s’emboîtent, mais leur ensemble n’offre pas de solution absolue ni ne résout d’énigme, sauf peut-être de confirmer l’étrange beauté des coïncidences et l’absurdité du destin.

Les images sont importantes dans le film

Je voulais faire un film empreint d’une lumière magique, dans la lignée du film de Terrence Malik, Days of Heaven (1978). Ce film a toujours été une inspiration pour nous, Sara et moi. La plupart des scènes de Les oiseaux ivres ont été tournées au coucher du soleil. Nous installions le matériel pendant la journée puis nous répétions jusqu’à ce que la lumière soit parfaite. Le film a été tourné en 35mm avec des objectifs anamorphiques datant des années 1960, ce qui rendait impossible de voir en direct l’image réellement captée par la caméra. Cette contrainte accentuait la nature éphémère du moment et enrichissait la magie du processus. Ce film est autant celui de Sara Mishara que le mien. Son essence est dans ces images.

Entrevue avec le réalisateur extraite du dossier de presse du film fourni par Les Films Opale

Résumé

Willy est tombé amoureux de la conjointe de son employeur, un mafieux mexicain. Craignant que ce dernier ne découvre leur liaison, les deux tourtereaux se quittent pour aller chacun de leur côté. Quelques années plus tard, Willy est persuadé que sa dulcinée s'est installée à Montréal. Pour la rejoindre, il intègre un groupe de travailleurs saisonniers embauchés par Richard et Julie, les exploitants d'une ferme maraîchère située quelque part au Québec. L'arrivée du beau et ténébreux Willy ravive une tension sourde qui mine la vie du couple depuis plusieurs mois. Indifférente au fonctionnement de l'exploitation de ses parents, Léa pense surtout à s'affranchir de l'étouffant carcan familial. Une virée dans la métropole vibrant au rythme du Grand Prix de Formule 1 s'avère tragique pour l'intrépide adolescente. Sans le vouloir, elle se retrouve au coeur d'un drame scellant le destin de ses parents un peu plus profondément dans le silence...

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Jorge Antonio Guerrero (Willy), Hélène Florent (Julie), Claude Legault (Richard), Marine Johnson (Léa), Maxime Dumontier (Benji), Amaryllis Tremblay (Lou), Karl Walcott (Pilote de course), Yoshira Escárrega (Marlena), Gilberto Barraza (Le conteur), Normand D’Amour (Normand), Hubert Proulx (Martin)

Fiche technique

Genre: drame - Origine: Québec, 2021 - Durée: 1h44 - Langue V.O.: Français, Espagnol, Anglais - Images: 35mm – 2.35:1 - Visa: 13 ans et plus - Première: 13 septembre 2021, TIFF - Sortie en salles: 15 octobre 2021 sur 23 écrans au Québec - Tournage: été-automne 2019, Montréal et environ, Mexique - Budget approximatif: + de 2,5 M$

Réalisation: Ivan Grbovic - Scénario: Sara Mishara, Ivan Grbovic - Production: Kim McCraw, Luc Déry - Producteur exécutif: Nicolás Celis - Production déléguée: Marie-Claire Lalonde - Société de production: micro_scope, avec le soutien financier de la SODEC, Téléfilm Canada, programmes de crédit d’impôt fédéral et provincial, Fonds Harold Greenberg et la collaboration de Radio-Canada et Super Écran. Avec la participation de Pimienta Films - Distribution: Les Films Opale

Équipe technique - 1er assistant à réalisation: Cédrick Kluyskens - Coiffures et maquillage: Marie-Josée Galibert - Conception sonore: Olivier Calvert - Costumes: Patricia McNeil - Conception visuelle: André-Line Beauparlant - Distribution des rôles: Nathalie Boutrie, au Mexique : Luis Rosales - Mixage: Bernard Gariépy Strobl - Montage images: Arthur Tarnovski, ACE – Musique: Philippe Brault - Photographie: Sara Mishara - Prise de son: Stephen De Oliveira - Supervision de postproduction: Erik Daniel

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Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
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