Petite reine, La – Film de Alexis Durand-Brault

Inspiré d’événements réels, le drame La Petite reine nous explique comment se doper impunément et le regretter pour le reste de ses jours.

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La petite reine est un drame sportif réalisé par Alexis Durand-Brault (Ma fille, mon ange, Everywhere) qui s’inspire de l’histoire de la cycliste Geneviève Jeanson. À l’origine du projet le film s’appelait Le temps que des roses.

Bien que relatant des événements réels, La petite reine a été farouchement défendu par ses créateurs comme étant une pure fiction mue uniquement par l’interprétation émotive des auteurs. Richard Lalonde dans un entretien accordé à la presse indiquait : Bien sûr, c’est un sujet difficile, où il est question de dopage, de tricherie, de mensonges. Nous avons travaillé en toute transparence avec Geneviève Jeanson, qui nous a fait part de certains moments forts dans sa carrière. Nous nous sommes inspirés de l’émotion ressentie par le personnage central face à ces moments-là pour créer une fiction dont l’histoire se déroule sur une période de quatre semaines. [1]

Fortement ancré au cÅ“ur d’une équipe professionnelle et faisant preuve d’un grand réalisme (la véritable classique belge La Flèche wallonne a été utilisée en arrière-plan), le projet, initié peu de temps après les événements, a donc tout pour pouvoir attirer les amateurs de vélo de la Province. Tous ont encore en mémoire ces incidents, largement médiatisés tant au Québec qu’à l’international.

Le film La petite reine ouvrira le bal des sorties estivales 2014 et l’on peut supposer que ses résultats aux guichets seront scrutés à la loupe par une industrie cinématographique québécoise de plus en plus assujettie au succès en salles.

[1] Article de André Duchesne dans La Presse, 10 avril 2014.

Mot du réalisateur

L’histoire de Geneviève Jeanson m’intéressait, oui bien sûr, mais je sentais l’immensité du sujet qui ne faisait de cette athlète qu’un symptôme d’une maladie beaucoup plus importante, celle de la performance. L’annonce de ce projet a suscité beaucoup d’intérêts. Lors de nos rencontres avec plusieurs intervenants du milieu sportif ou médical, j’ai vu plusieurs réactions vives et parfois même agressives. Comme si tout le monde se sentait coupable de quelque chose, comme si tout le monde avait ses excuses et ses alibis et voulait nous les expliquer.

J’ai compris avec le temps que les plaies laissées par ces mensonges sont douloureuses. La projection de ce que nous sommes sur ces « héros » est forte puisque nous aspirons tous à la réussite et que nous avons très peur de l’échec. Peu importe le milieu, l’être humain se définit aujourd’hui par ce qu’il fait.

Évidemment, le surmoi de chacun d’entre nous est formé en bonne partie à partir de cette échelle très aléatoire qu’est celle du succès. Jacques Villeneuve, Guy Lafleur, Annie Pelletier, Gaétan Boucher, Marc Gagnon et Geneviève Jeanson, portent sur eux nos rêves et nos ambitions. Ils ne doivent pas nous décevoir avec un échec, sans quoi une honte nous envahit et une perte d’intérêt survient inévitablement.

Extrait du dossier de presse.

Résumé

Dans l'équipe Vita, c'est Julie la reine. En ces heures de gloire, il ne lui reste que deux courses à faire pour finir la saison et gagner la Coupe du monde. Mais, un matin ordinaire, un contrôle inopiné mené par l'Agence antidopage à sa résidence américaine manque de tout ficher en l'air.

Certes, Julie ne renâcle pas et fait preuve d'efforts et d'abnégation pour rouler six heures par jours dans le froid ou le vent. Objet de tous les regards et de l'admiration de parents aveugles, contrainte à honorer les obligations imposées par ses commanditaires, Julie commence à ne plus pouvoir supporter seule le poids de la célébrité. Heureusement que JP, son entraîneur, est là pour la soutenir à chaque instant, et que le docteur Henri a toujours en réserve les fioles de "jus" devenues indispensables à ses performances. Et ça dure depuis l'adolescence.

Mais un jour, le médecin la dénonce. La presse s'emballe, la fédération lui refuse sa licence malgré une "belle" victoire sur le Mont-Royal peu de temps avant. Les soupçons deviennent de plus en plus lourds de sens, et l'excuse de la tente hypoxique ne convainc personne.

Elle et JP s'exilent à Phœnix pour s'entraîner et récupérer une licence sportive. Là, Julie devient, à son corps défendant l'objet d'une relation ambigüe avec son entraîneur. À quelques jours de la classique belge La Flèche wallonne qui couronnera sa saison et sa carrière, rien ne pouvait être pire pour notre championne.

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Laurence Leboeuf (Julie Arseneau) ; Patrice Robitaille (JP) ; Sébastien Delorme ; Denis Bouchard (Alain Arseneau) ; Josée Deschêsnes (Suzanne Arseneau) ; Mélanie Pilon (Valérie) ; Jeff Boudreault (Claude)

Fiche technique

Genre: drame sportif - Origine: Québec, 2014 - Durée: 1h48 - Langue V.O.: français - Date de sortie: 13 juin 2014 - Visa: Général - Tournage: Belgique (durant la course La Flèche wallonne), Phoenix au Texas et Montréal - Budget approximatif: 5 M$

Réalisation: Alexis Durand-Brault - Scénario: Sophie Lorain, Catherine Léger - Production: Richard Lalonde - Société de production: Forum Films avec la participation de Téléfilm Canada, SODEC, programmes de crédit d'impôt fédéral et provincial, Technicolor, Fonds Québécor, Super Écran, Alchemy 24, Radio-Canada - Distribution: Les Films Christal

Équipe technique - Costumes: Odette Gadoury - Direction artistique: André Guimond - Distribution des rôles: Daniel Poisson, Pierre Pageau - Montage: Louis-Philippe Rathé - Musique: Dazmo - Photographie: Yves Bélanger

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