Suggestions de films québécois incontournables – Partie 1: jusqu’à 1969

Une liste toute personnelle des longs métrages québécois incontournables. Première partie : les films sortis jusqu’en 1969 comprenant neuf films de Michel Brault, Gilles Carles, Jacques Godbout, Gilles Groulx, Claude Jutra et Jean Pierre Lefebvre. Une bien belle entrée en matière.

Barbara Ulrich et Claude Godbout dans le film Le chat dans le sac (Gilles Groulx, 1964, ONF)

Barbara Ulrich et Claude Godbout dans le film Le chat dans le sac (Gilles Groulx, 1964, ONF)

Depuis l’ouverture de ce site, vous avez été nombreux à me demander une liste des films québécois incontournables.

Voici donc la première partie de cette liste qu’il a bien fallu limiter à une centaine de titres. La liste comprendra plusieurs chapitres correspondant chacun à une décennie et concernera autant les longs métrages de fiction que les documentaires.

Je vous livre donc ci-dessous neuf suggestions couvrant la période allant jusqu’en 1969 inclus. L’objectif ici n’est pas de répertorier les « meilleurs » films québécois ni même d’établir un quelconque classement élitiste, mais bien de donner au visiteur québécois ou étranger quelques exemples d’œuvres marquantes selon mes goûts personnels et qui sont, si possible, disponibles en format DVD.

Amateur de cinéma québécois depuis plus de quinze ans, c’est en toute humilité que je vous livre ces choix personnels qui, je l’espère, sauront vous donner l’envie d’approfondir vos recherches dans le répertoire québécois, riche malgré son jeune âge de plus de 1 000 productions de fiction francophones et anglophones.

Suggestions de films qu̩b̩cois РPartie 1: avant 1969

Dernière mise à jour : 7 octobre 2014.

1. À tout prendre (Claude Jutra – 1963) – les amours difficiles d’un couple à l’avant garde (elle est noire, il est blanc) pour un film d’une telle capacité de réflexion des troubles identitaires de toute une société. Le symbole de la « nouvelle vague » québécoise. À voir en DVD

2. C’est pas la faute à Jacques Cartier (Clément Perron et Georges Dufaux – 1967) – pour sa vision loufoque des trois touristes américains qui visitent un Québec étonnant et éclaté. Même si ce film est rarement cité dans les essentiels, il représente bien la liberté créatrice, parfaitement dans l’air du temps. Quatre ans plus tard, le film IXE-13 reprendra certains des schémas utilisés ici. À voir en DVD

3. Le chat dans le sac (Gilles Groulx – 1964) – pour son parallèle entre l’histoire d’amour d’un couple et l’histoire d’un peuple naissant. Pour Barbara Ulrich et Claude Godbout, pour l’improvisation totale et la caméra à l’épaule. Pour un cinéma qui se dépouillait des codes. Voir en ligne

 

[youtube]http://youtu.be/VB5lKtAASaw[/youtube]

 

4. Entre la mer et l’eau douce (Michel Brault – 1967) : dans mon top cinq des films québécois. Encore une histoire d’amour, encore un couple mythique, Claude Gauthier et Geneviève Bujold. La beauté et la poésie de la région, la complexité de sa réconciliation avec la métropole. Et pas de « happy end ». À voir en DVD

5. Jusqu’au cÅ“ur (Jean Pierre Lefebvre – 1968) : pour son discours anti-capitaliste, anti-guerre, anti-routine, bref anti-tout. À voir, pour imaginer que les martiens nous sauverons de tout et de nous-mêmes, et pour le couple Robert Charlebois/Mouffe, inoubliable. Une fable absurde en forme de cri de libération sociale.

6. Où êtes-vous donc? (Gilles Groulx – 1969) : Deux régionaux Christian et Georges sauvent du désespoir une tendre jeune fille que son amoureux vient de quitter. Dans la vie ils s’appellent Georges Dor, Claudine Monfette (Mouffe) et Stéphane Venne… Une histoire d’amour nanti-conventionnelle comme on les aime qui nous replonge dans l’histoire artistique du Québec. À voir en DVD

7. La Vie heureuse de Léopold Z (Gilles Carle – 1965) : pour ses images de l’hiver québécois (bien qu’une partie de la neige soit fictive!) et pour la bonhomie et la simplicité du grand acteur qu’était Guy L’Écuyer, en Léopold, déneigeur québécois bonasse. Voir en ligne

8. Wow (Claude Jutra – documentaire – 1969) : l’un des premiers longs métrages documentaires québécois à se préoccuper de la jeunesse, de ses rêves et de ses confrontations à une société réticente devant leurs espoirs de changement et de liberté. Pour la première fois, on aborde sans pudeur et sans fard les questions de sexe chez les jeunes. Voir en ligne

9. YUL 871 (Jacques Godbout – 1966) : pour ses décors marquants et ses prises de vues étonnantes et aussi pour découvrir Montréal, ville en pleine construction à travers le regard étonné d’un étranger (Charles Denner). Voir en ligne

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PS: je n’ai pas inclus les films que je n’ai pas vus, même s’ils sont considérés comme des classiques ou des incontournables.

©Charles-Henri Ramond – Toute reproduction partielle ou totale sans autorisation est interdite – Liste originalement publiée en juin 2010 sur filmsquebec.over-blog.com

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