[Critique] Vampire humaniste : dents de lait
Ce modeste premier long métrage divertit sans ennuyer, grâce à ses changements de ton, la drôlerie de ses dialogues pointus et quelques rebondissements surprenants.
Ce modeste premier long métrage divertit sans ennuyer, grâce à ses changements de ton, la drôlerie de ses dialogues pointus et quelques rebondissements surprenants.
La satire aurait pu être plus nuancée, mais elle témoigne de l’audace d’un pilier de notre cinéma, qui a gagné ses galons sans chercher à plaire.
Bien qu’il ne soit pas entièrement convaincant, ce troisième long métrage de la réalisatrice de La femme de mon frère marque une nette progression au plan de la mise en scène.
Ce premier long métrage contemplatif est une douce invitation à la rêverie, doublée d’une délicate méditation sur l’absence et le deuil.
Adaptation du roman autobiographique de Kim Thúy paru en 2009, par le scénariste de Polytechnique et le réalisateur d’Anna et de Snow & Ashes
Premier long métrage en solo du coréalisateur d’À l’ouest de Pluton, dont il s’inspire fortement.
Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.
Critique du film Comment conquérir l’Amérique en une nuit
Suffit-il de conquérir la blonde pour conquérir l’Amérique ? C’est à cette question existentielle que le film tente maladroitement de répondre.
Comme tous les immigrants, Gégé a un rêve ; celui de l’Amérique ; un rêve véhiculé par les images de liberté, de conquête et de grands espaces qui viennent en réplique à la misère et le chaos haïtien. Hélas, comme il en est de tous les rêves, il existe une réalité différente, bien moins idéale et beaucoup plus pragmatique. Gégé s’en rend vite compte par le biais des conversations avec son oncle, Fanfan, qui s’évertue à lui remettre les pieds sur terre. Fanfan, quant à lui, en a fini avec ce rêve ; il l’a consommé et a fait son deuil de la « conquête de l’Amérique ». À la fin du film, il repart d’où il est venu plusieurs années auparavant. Ce rêve perdu, ça ne le retient plus.
Le film, malgré de louables intentions, ne passera pas à l’histoire, loin s’en faut. Dany Laferrière est un homme de mots, pas forcément d’images. La production souffre essentiellement d’un budget très limité et d’une réalisation anodine. Assez bavard, le scénario ne parvient pas à transcender son matériau d’origine. De plus, quelques clichés parsèment l’histoire et agacent un peu. Mais ce n’est pas le point le plus important. Ce qui importe c’est ce qu’il y a derrière le film, la réalité de la société québécoise d’aujourd’hui, qui ne sait trop comment faire avec ses nouveaux arrivants et aussi la réalité de bon nombre d’immigrants qui cherchent leur voie dans une société qui n’est pas la leur.
Sans être parfait, Comment conquérir l’Amérique en une nuit est un film tout de même agréable qui a le mérite d’offrir une vision douce amère au sujet de l’immigration.
Comment conquérir l’Amérique en une nuit – Québec, 2004 – Durée: 1h37 – Classement: Général – Fanfan et Gégé, deux Grands amis haïtiens se retrouvent à Montréal et font le bilan de leur vie et de leurs fantasmes – Avec: Michel Mpambara, Maka Kotto, Sonia Vachon, Sophie Faucher, Didier Lucien, Pascale Montpetit, Michel Barette et Gaston Lepage – Production: Daniel Morin, Boréal Films – Scénario et Réalisation: Dany Laferrière – Distribution: Les Films Equinoxe
Ma note:Â
Référence : Texte écrit en avril 2006 suite à un visionnement télé
Par : Charles-Henri Ramond
Publication : 30 janvier 2009
Mise à jour : 28 octobre 2012, 8:58
1491
Les notes :
★★★★★ Excellent
★★★★ Très bon
★★★ Bon
★★ Moyen
★ Mauvais