[Critique] Lucy Grizzli Sophie: crime et châtiment
Suspense tendu surprenant qui aurait gagné à mettre un peu de nuances dans sa dénonciation de la cybercriminalité.
Suspense tendu surprenant qui aurait gagné à mettre un peu de nuances dans sa dénonciation de la cybercriminalité.
Ce modeste premier long métrage divertit sans ennuyer, grâce à ses changements de ton, la drôlerie de ses dialogues pointus et quelques rebondissements surprenants.
La satire aurait pu être plus nuancée, mais elle témoigne de l’audace d’un pilier de notre cinéma, qui a gagné ses galons sans chercher à plaire.
Bien qu’il ne soit pas entièrement convaincant, ce troisième long métrage de la réalisatrice de La femme de mon frère marque une nette progression au plan de la mise en scène.
Ce deuxième long métrage du réalisateur de Le bruit des arbres est campé dans l’univers carcéral québécois, assez peu présent dans le corpus de fiction québécois.
Pour son sixième long métrage, le réalisateur de Les affamés et Tuktuq rend hommage à la résilience des aînés québécois, coincés dans un système de santé débordé par la pandémie de COVID-19.
Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.
Critique du film Comment conquérir l’Amérique en une nuit
Suffit-il de conquérir la blonde pour conquérir l’Amérique ? C’est à cette question existentielle que le film tente maladroitement de répondre.
Comment conquérir l’Amérique en une nuit apporte un regard drôle et parfois émouvant sur cette histoire d’immigrant haïtien dans ce cas ci.
Comme tous les immigrants, Gégé a un rêve ; celui de l’Amérique ; un rêve véhiculé par les images de liberté, de conquête et de grands espaces qui viennent en réplique à la misère et le chaos haïtien. Hélas, comme il en est de tous les rêves, il existe une réalité différente, bien moins idéale et beaucoup plus pragmatique. Gégé s’en rend vite compte par le biais des conversations avec son oncle, Fanfan, qui s’évertue à lui remettre les pieds sur terre. Fanfan, quant à lui, en a fini avec ce rêve ; il l’a consommé et a fait son deuil de la « conquête de l’Amérique ». À la fin du film, il repart d’où il est venu plusieurs années auparavant. Ce rêve perdu, ça ne le retient plus.
Le film, malgré de louables intentions, ne passera pas à l’histoire, loin s’en faut. Dany Laferrière est un homme de mots, pas forcément d’images. La production souffre essentiellement d’un budget très limité et d’une réalisation anodine. Assez bavard, le scénario ne parvient pas à transcender son matériau d’origine. De plus, quelques clichés parsèment l’histoire et agacent un peu. Mais ce n’est pas le point le plus important. Ce qui importe c’est ce qu’il y a derrière le film, la réalité de la société québécoise d’aujourd’hui, qui ne sait trop comment faire avec ses nouveaux arrivants et aussi la réalité de bon nombre d’immigrants qui cherchent leur voie dans une société qui n’est pas la leur.
Sans être parfait, Comment conquérir l’Amérique en une nuit est un film tout de même agréable qui a le mérite d’offrir une vision douce amère au sujet de l’immigration.
Comment conquérir l’Amérique en une nuit – Québec, 2004 – Durée: 1h37 – Classement: Général – Fanfan et Gégé, deux Grands amis haïtiens se retrouvent à Montréal et font le bilan de leur vie et de leurs fantasmes – Avec: Michel Mpambara, Maka Kotto, Sonia Vachon, Sophie Faucher, Didier Lucien, Pascale Montpetit, Michel Barette et Gaston Lepage – Production: Daniel Morin, Boréal Films – Scénario et Réalisation: Dany Laferrière – Distribution: Les Films Equinoxe
Ma note:Â
Référence : Texte écrit en avril 2006 suite à un visionnement télé
Par : Charles-Henri Ramond
Publication : 30 janvier 2009
Mise à jour : 28 octobre 2012, 8:58
1545
Les notes :
★★★★★ Excellent
★★★★ Très bon
★★★ Bon
★★ Moyen
★ Mauvais