Films québécois vus lors du FNC 2016
Dernière mise à jour : 18 octobre 2016 (liste finale)
No | Titre | Note | Remarque |
1 | Two Lovers and a Bear de Kim Nguyen | 3 / 5 | Lire la critique |
2 | Stealing Alice de Marc Séguin | 2 / 5 | Essai froid et distant hésitant entre expérimentation formelle, critique sociale ou thriller psychologique conventionnel. Belles images, dialogues inutilement abscons, personnages désincarnés. |
3 | Déserts de Charles-André Coderre et Yann-Manuel Hernandez | 3 / 5 | Beau travail sur les images et le son, volonté assumée de ne pas « écrire » une histoire mais de laisser quelques pistes pour que le spectateur fasse sa part. Un premier long prometteur. |
4 | Lockpicker, premier long métrage de Randall Okita (CA) | 3 / 5 | Drame sensible et contemplatif sur la détresse d’un ado après la mort inexpliquée de son amie. Intéressante illustration de la spirale menant du désespoir à la colère puis, ultimement, à la révolte et l’isolement. Quelques longueurs et répétitions. Thématique similaire à celle de 1:54 de Yan England. |
5 | Autre part de Ouananiche (Doc.) | 2,5 / 5 | Expérimentation visuelle et sonore basée sur des témoignages de valeurs inégales émanant de personnes qui ont fait du voyage une philosophie de vie. |
6 | L’autre côté de novembre de Maryanne Zéhil | 1,5 / 5 | Scénario inutilement confus, direction d’acteurs et réalisation limitées. Belle direction photo de Pierre Mignot. |
7 | Boost de Darren Curtis | 2,5 / 5 | Dans un quartier populaire de Montréal, deux jeunes volent des voitures. Leur aventure finit bien mal. Mélange de polar et de drame social. Réalisation nerveuse, interprétation inégale, personnages aux traits forcés à la limite du stéréotype. |
8 | La chasse au collet de Steve Kerr | 2,5 / 5 | Crescendo de la vengeance bien préparé. Personnages possédant suffisamment de profondeur pour que l’on mesure pleinement les dérives de leurs comportements. Sans être très originale, voilà une honnête série B. |
9 | Les arts de la parole d’Olivier Godin | 3,5 / 5 | C’est du Godin, donc forcément irréel, d’autant plus qu’ici la plongée dans l’histoire québécoise résonne avec des références contemporaines plus présentes qu’à l’habitude. Les chants traditionnels de Michel Faubert accentuent le lyrisme des dialogues, comme à l’habitude chez l’auteur. On aime. |
10 | Le cyclotron d’Olivier Asselin | 3 / 5 | Plus classique et moins philosophique qu’Un capitalisme sentimental, le film possède néanmoins les ingrédients nécessaires pour captiver, notamment avec ses références scientifiques intéressantes. |
11 | Mes nuits feront écho de Sophie Goyette | 3,5 / 5 | Évocation poétique de l’instant qui passe et de la douce sensation de fragilité permanente qui le caractérise. Chopin et Rachmaninov accompagnent la mélancolie des plans-séquences de ces rencontres fugaces empreintes de rêverie, de complicité ou de confidences de dernière minute. Des images sensorielles scrutant l’indicible avec une délicatesse sans pareil. |
12 | We’re Still Together de Jesse Klein | 3 / 5 | L’histoire de deux loosers qui s’accrochent l’un à l’autre l’espace d’une nuit. Un scénario déroulé sans temps morts mais basé sur une prémisse un peu maigre. Direction photo qui se démarque de la moyenne. Prestation convaincante de Jesse Camacho dans un rôle ingrat. |
13 | Prank de Vincent Biron | 3,5 / 5 | Prank, quatre amis, une Porsche jaune, un pénis de 6 pieds et des jokes plates. C’est pipi-caca, littéralement, c’est grossier et vulgaire aussi. Mais derrière sa crasse de surface, ce premier long s’offre comme une vision tendre de la jeunesse, un peu badass, un peu désœuvrée, en tout cas en gros manque d’amour. On n’avait pas vu une telle fraîcheur et une telle justesse de ton pour dépeindre l’adolescence au cinéma depuis 2008 avec l’indispensable À l’ouest de Pluton d’Henry Bernadet et Myriam Verreault. |
14 | Il ne faut pas mourir pour ça de Jean Pierre Lefebvre | 3,5 / 5 | C’est peut-être avec ce film que Jean Pierre Lefebvre a gagné en France ses galons de cinéaste de la Nouvelle vague canadienne. C’est en tout cas une oeuvre simple et pure, presque abstraite, remarquablement photographiée en noir et blanc par Jacques Leduc et emblématique du Québec d’alors, tiraillé entre l’asservissement anglophone et un profond désir de libération. |
15 | Le vieux pays où Raimbaud est mort de Jean Pierre Lefebvre | 3 / 5 | Ce second volet de la trilogie d’Abel inscrit sa marque de façon singulière dans un cinéma québécois alors en pleine transition au sortir de dix années glorieuses. Malgré quelques longueurs, Lefebvre et son regard sur l’héritage culturel français parvient à captiver, par des dialogues finement écrits et grâce à un trio de comédiens (Sabourin, Myriam Boyer et Anouk Ferjac) impeccable. |
16 | Maudite poutine de Karl Lemieux | 3 / 5 | Fratrie solidaire, vengeance inassouvie, adultes désemparés. Maudite poutine s’appuie sur des thématiques chères au cinéma québécois d’auteur pour proposer un genre de western post-apocalyptique filmé dans un noir et blanc poisseux. A tendance à délaisser son sujet au profit de sa recherche formelle. |
17 | Le peuple interdit d’Alexandre Chartrand (Doc.) | 3 / 5 | Inspirant pour le Québec, ce documentaire au mélange réussi entre film d’auteur et reportage télé parvient à propager la ferveur du souffle libérateur catalan. À voir. |
18 | Mean Dreams de Nathan Morlando (CA) | 2 / 5 | Cavale sans surprises de deux ados fuyant une maisonnée problématique. Amalgame peu convaincant de thriller, de bluette romantique rurale et de drame psychologique sur l’enfance malmenée. |