Résumé du rapport du Groupe de travail sur les enjeux du cinéma

Le rapport du Groupe de travail sur les enjeux du cinéma a donc été déposé vendredi dernier. Bien entendu, je me suis fais un devoir de lire ce copieux document de plus de 150 pages. En voici un résumé.

Rappels

À la fin de l’année dernière, les premiers calculs de la part de marché du cinéma québécois alarment l’opinion médiatique. On est aux alentours de 5%, un résultat d’une étroitesse jamais connue depuis presque quinze ans. Une sortie médiatique de la part d’un propriétaire exploitant reconnu explique ces mauvais chiffres par le fait que le cinéma québécois est « lamentard ». Plaçant ainsi le cinéma d’auteur au cœur du problème, ses propos démagogiques lui valent une réprobation unanime de toutes les parties concernées et de tous les médias québécois. Néanmoins, la diatribe met le feu aux poudres.

En février de cette année, un groupe de travail chargé de réfléchir sur les enjeux du cinéma québécois est demandé par le Ministre de la Culture et des Communications (MCC). Il sera dirigé par François Macerola, président et chef de la direction de la SODEC, conjointement avec Rachel Laperrière, sous-ministre au MCC.

Le 15 novembre, le rapport est déposé. Le groupe a perdu au passage sa spécificité québécoise d’origine et se nomme simplement Groupe de travail sur les enjeux du cinéma (GTEC). Le rapport s’intitule « De l’œuvre à son public ».

Les recommandations du GTEC

Distribution, promotion et diffusion

Les propositions ci-dessous concernent essentiellement l’accessibilité du cinéma, en région principalement, mais également sur différents types de plateformes de diffusion. Ces préoccupations font suite à de nombreux constats de carence de notre cinéma, qui ne se voit trop souvent qu’à Montréal ou dans les grands centres urbains. Elles sont aussi basées sur l’entrée en compte du virage numérique qui modifie grandement les pratiques de communication et de « consommation » du cinéma.

  1. Optimiser l’exploitation en salle des nouveaux longs métrages québécois sur l’ensemble du territoire et de favoriser leur présence la plus continue possible sur les différentes fenêtres qui lui succèdent.
  2. Adapter les stratégies de diffusion du cinéma québécois en salle aux réalités propres à chaque municipalité et région.
  3. Revoir les modalités qui encadrent les ententes entre producteurs et distributeurs de films québécois.
  4. Intensifier la promotion du cinéma québécois et ce, dès les premières étapes de la production. Cinq pistes d’amélioration ont été identifiées par le GTEC.
  5. Encourager et favoriser la diffusion du plus large éventail de films québécois en format numérique sur le plus grand nombre et la plus grande variété de plateformes numériques.
  6. Stimuler la concurrence dans le secteur de la distribution des longs métrages québécois.
  7. Accroître la participation des diffuseurs dans le financement des films québécois. Le GTEC recommande entre autres de renforcer l’acquisition et la diffusion de films québécois par Télé-Québec et d’intervenir auprès de Radio-canada pour la sensibiliser sur le besoin de visibilité des films québécois dans sa programmation.
  8. Renforcer l’éducation à la culture cinématographique par des politiques gouvernementales en la matière.

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