Suggestions cinéma québécois à la télé (semaine du 7 au 13 décembre 2015)

Liste des films québécois programmés à la télévision durant la semaine du 7 au 13 décembre 2015. Cette semaine Carle, Émond et Vallée : trois monstres sacrés du cinéma québécois s’associent virtuellement pour vous offrir trois expériences hautes en couleurs.

Image de Micheline Lanctôt ressemblant à la Vierge Marie dans La vraie nature de Bernadette

Micheline Lanctôt dans La vraie nature de Bernadette (source collection personnelle)

Gilles Carle, Bernard Émond et Jean-Marc Vallée. Cette semaine trois monstres sacrés du cinéma québécois s’accosient virtuellement pour vous offrir trois expériences hautes en couleurs. Un trio gagnant de suggestions aussi différentes dans leur approche de la vie (paienne ou religieuse) et dans leur genre cinématographique (film de genre, fable morale ou satire sociale). La vraie nature de Bernadette (1972), Liste noire (1995), et La neuvaine (2005), trois chefs-d’oeuvre du cinéma d’ici à voir et à revoir sans modération.

Pour les abonnés du The Movie Network encore, ne manquez pas Roméo Onze (mer. 9 à 11h15), drame sensible et lumineux d’Ivan Grbovic et, pour les plus petits, signalons la diffusion en primeur du dessin animé La légende de Sarila sur Radio-Canada (sam. 12 déc. à 15h).

Bonne semaine de cinéma québécois !

Lundi

La neuvaine

✰✰✰✰ – Un jeune homme craint que sa grand-mère ne meure bientôt et entreprend une neuvaine. Il rencontre alors une urgentologue au bord du suicide. – Drame psychologique de Bernard Émond (2005) avec Élise Guilbault, Patrick Drolet, Denise Gagnon – CinéPop, mar. 21 avril à 12h05

En fait, l’idée du film vient du choc que j’ai eu en visitant la Basilique un jour de janvier il y a cinq ans. Il s’est produit comme une reconnaissance: c’est ma tribu, ce sont mes rituels. Après cette visite à Sainte-Anne-de-Beaupré, j’ai eu envie d’y retourner. J’ai encore un peu une démarche d’anthropologue. Je revisitais ces lieux: les motels, le musée, le quai, et ça me travaillait. Et les deux personnages sont apparus, la femme désespérée, le jeune homme croyant. À partir de là, ça s’est construit. Je ne peux pas le dire autrement. En somme, c’est vrai que le film est appelé par le sacré, mais il ne se situe ni d’un côté ni de l’autre. Il est certain qu’il y a une lumière dans le film qui me dépasse moi-même. (Bernard Émond dans Contre-jour : cahiers littéraires, n° 8, 2005 – texte complet : http://id.erudit.org/iderudit/2352ac)

La vraie nature de Bernadette

✰✰✰✰✰ – Une jeune bourgeoise montréalaise décomplexée part s’installer à la campagne et devient rapidement l’icône du village – Comédie de Gilles Carle (1972) avec Micheline Lanctôt, Donald Pilon, Reynald Bouchard – TFO, lun. 7 déc. à 21h

On comprendra tout de suite le sens de la parabole. Car parabole il y a et c’est ce qui fait la force du film. Il s’agit peut-être du premier film canadien qui a vraiment une écriture originale. Si l’art doit transposer jusqu’à la stylisation, on doit dire que Gilles Carie a trouvé ici le langage de l’art. A tout prendre de près, rien n’est vraisemblable dans cette histoire farfelue, un peu agaçante, où tout devient charge à l’extrême. Mais c’est dans le langage de la parabole qu’il faut lire le film. (Jean-René Ethier – Séquences : La revue de cinéma, n° 70, octobre 1972)

Mardi

Liste noire

✰✰✰ – Durant son procès, une prostituée de luxe remet au juge une liste de noms d’hommes influents qui ont eu recours à ses services – Polar de Jean-Marc Vallée (1995) avec Michel Côté, Geneviève Brouillette et Raymond Cloutier – CinéPop, lun. 7 déc. à 16h10 et dim. 13 à 22h

Le sexe dans Liste noire, c’est la case départ, c’est ce par quoi le scandale arrive, c’est ce qui va faire naître l’intrigue. Les scènes de sexe n’ont pas fait exception à mon approche globale du film. C’est pourquoi, je les ai chorégraphiées au même titre qu’une scène de suspense dans l’idée, toujours, de jouer avec le public.

Dans le film, ou retrouve trois scènes où la sexualité est, à différents degrés, explicite. Deux d’entre elles montrent Gabrielle avec ses clients. Ces deux scènes véhiculent une certaine incongruité; elles ont pour but de nous dévoiler des fantasmes sexuels d’honorables juges et avocats. Je n’avais évidemment pas l’intention d’être complaisant en exhibant des images racoleuses de couples en train de s’ébattre. Cependant, j’ai voulu être explicite, bien montrer les personnages à l’action pour qu’on en devienne gêné, surtout pour ces messieurs. – Extrait d’une passionnante entrevue avec Jean-Marc Vallée faite à l’occasion de la sortie du film.

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